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La Bourse de Paris en repli dans la matinée. |
À 09h24 (07h24 GMT), l'indice CAC 40 reculait de 11,21 points à 5.165,40 points. La veille, il avait fini en hausse de 0,71%.
"Le fléchissement des indices européens en fin de séance hier n'est pas très encourageant car il confirme que la dynamique haussière n'est pas en mesure de reprendre à court terme", ont observé dans une note les stratégistes du courtier Aurel BGC.
Comme son homologue américain la veille, l'indice parisien se trouvait à son tour affecté par les derniers remous politiques à Washington alors le président Donald Trump a annoncé mercredi 16 août la dissolution de deux des instances l'entourant pour le conseiller en matière de politique économique.
Cette décision fait suite à une vague de démissions de Pdg qui en faisaient partie, ces derniers souhaitant marquer leur distance avec les virulentes déclarations du président américain après les violences de Charlottesville samedi.
Donald Trump "enchaîne les polémiques sans parvenir à passer la moindre réforme" alors que cette dernière est nécessaire "à la rentrée, avant les élections de mi-mandat l'année prochaine, période généralement peu propice aux grandes initiatives réformatrices", ont estimé les stratégistes de Aurel BGC.
Par ailleurs, la prudence était également de mise sur les marchés après la publication du compte-rendu de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) fin juillet.
Selon ces minutes, plusieurs membres de la banque centrale américaine estiment que cette dernière peut se montrer "patiente" avant de décider de remonter une nouvelle fois ses taux.
Le document fait aussi état de divisions et de doutes au sein du FOMC sur le sujet de l'inflation, qui peine à accélérer ces derniers mois aux États-Unis.
"Les doutes du FOMC sur l'inflation ne sont pas de nature à rassurer, même si cette perspective signifie également que la prochaine hausse des taux n'est pas imminente", ont ajouté les stratégistes de Aurel BGC.
Nombreux indicateurs à l'agenda
La séance promet par ailleurs d'être animée par de nombreuses statistiques, à commencer par les chiffres de l'inflation en zone euro pour le mois de juillet, un indicateur scruté de près par la Banque centrale européenne (BCE).
Cette dernière publiera d'ailleurs à son tour ce jeudi 17 août le compte-rendu de sa réunion de politique monétaire du 20 juillet, qui pourrait éclairer les opérateurs de marché quant au rythme de son futur resserrement monétaire alors que selon des informations publiées mercredi 16 août, il faudrait attendre cet automne pour que l'institution de Francfort communique à nouveau sur ce point.
Les ventes au détail au Royaume-Uni pour le mois de juillet sont aussi à l'agenda européen.
Outre-Atlantique sont attendues les demandes d'allocations chômage pour le mois d'août, les chiffres de la production industrielle pour le mois de juillet ainsi que l'indicateur composite de l'activité économique du Conference Board pour ce même mois.
En France, le taux de chômage a poursuivi sa décrue au deuxième trimestre, reculant de 0,1 point entre avril et juin pour s'établir à 9,2% de la population active en métropole et à 9,5% avec outre-mer.
Sur le front des valeurs, les titres du secteur de la banque et de l'assurance s'affichaient en queue du CAC 40 dans le sillage du compte-rendu de la Fed.
BNP Paribas perdait 0,71% à 66,76 euros tandis que Société Générale lâchait 0,88% à 48,53 euros et que Crédit Agricole reculait de 0,48% à 15,39 euros.
EDF progressait en revanche de 0,18% à 9,05 euros alors que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) va demander à l'énergéticien d'examiner d'ici la fin de l'année prochaine des composants provenant de l'usine Areva du Creusot, installés sur ses réacteurs, a-t-elle indiqué mercredi 16 août.
AFP/VNA/CVN