>>Même des hausses de taux ne suffisent pas à contrer l'avancée du dollar
>>La Bourse de Paris manque d'énergie en attendant la BCE
>>Rebond des Bourses européennes à l'ouverture, en attendant l'emploi américain
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette CAC 40 a avancé de 19,98 points à 6.125,90 points, pour sa troisième séance en légère hausse consécutive. Sur les quatre premières séances de la semaine, il recule encore de 0,67%.
La cote parisienne a passé la première partie de séance stable, avant de baisser assez nettement, au-delà des -1%, pendant la prise de parole de la présidente de la BCE, Christine Lagarde. Mais la cote est remontée de plus belle ensuite.
Rattrapée par une inflation record et persistante en zone euro, à 9,1% sur un an en août, l'institution de Francfort a accéléré jeudi 8 septembre le resserrement de sa politique monétaire en décidant d'une hausse de ses taux d'intérêt d'une ampleur inédite depuis sa création en 1999 : 75 points de base.
Servant de référence dans un contexte de liquidités abondantes, le taux sur les dépôts bancaires à la BCE, ramené de -0,5% à 0% en juillet, passe ainsi à 0,75%.
Mais cette décision n'est pas une surprise et "avait été bien télégraphiée à l'avance", a réagi Gilles Guibout, gérant d'Axa IM, pour expliquer la réaction modérée du marché.
Les investisseurs ont été plus marqués, selon lui, par les avertissements de Mme Lagarde sur la persistance de l'inflation. "Nous sommes encore loin du taux qui aidera à ramener l'inflation à 2%". Et "nous allons continuer" les hausses, a-t-elle ajouté.
L'effet a été plus visible sur le marché de la dette. Le taux d'intérêt de l'emprunt français à 10 ans est monté à 2,22%, contre 2,14% mercredi 7 septembre. Il se rapproche de nouveau de son pic de l'année, 2,38% à la mi-juin.
"Plus globalement, les indices boursiers sont soumis à la pression de la hausse des taux et au risque de révision à la baisse des résultats des entreprises. On s'attend à un recul pour la fin de l'année", qui a déjà été pris en compte par le marché, "mais est-ce que le repli sera conforme aux attentes?", s'interroge M. Guibout.
Les financières profitent de la hausse des taux
Les hausses des taux décidées et à venir permettaient aux entreprises financières, notamment les banques, de profiter de la tendance. Société Générale a pris 2,62% à 23,07 euros, BNP Paribas 1,99% à 47,44 euros et Crédit Agricole 1,36% à 9,21 euros. L'assureur Axa a aussi pris 2,78% à 24,38 euros.
AFP/VNA/CVN