Le président bolivien Evo Morales (droite). Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans un entretien à la télévision bolivienne, Evo Morales a dit la nécessité d'"accélérer la construction d'un chemin de fer depuis Puertos Suarez (ville bolivienne à la frontière avec le Brésil, ndlr) jusqu'aux ports péruviens". "Parmi les ports péruviens, il doit y avoir nécessairement des méga ports", a-t-il ajouté.
La Bolivie, qui n'a pas d'accès direct à l'océan Pacifique, entend désormais utiliser pour le transport de ses marchandises les ports péruviens au détriment des ports chiliens, en raison du différend entre La Paz et Santiago sur la demande centenaire de la Bolivie d'un accès à l'océan.
Une route de quelque 4.700 kilomètres reliant le Brésil, la Bolivie et le Pérou, avec des embranchements vers le Chili, devait être inaugurée le 5 avril par les présidents de ces quatre pays, mais la cérémonie a été reportée à une date non définie en raison d'un problème d'agenda du président péruvien.
L'idée d'une voie ferrée reliant les côtes des deux océans a été lancée la semaine dernière par le vice-président Alvaro Garcia, qui a évoqué "un investissement gigantesque" de quelque "2 à 3 milliards de dollars" pour relier les ports de Santos au Brésil à ceux du sud péruvien, en traversant la Bolivie d'Est en Ouest.
Des "mégaports" doivent en outre être construits au Pérou pour acheminer les marchandises brésiliennes, a poursuivi M. Morales. "Nous discutons depuis trois jours" avec le président péruvien Ollanta Humala "pour accélérer (les discussions) au parlement péruvien d'une loi sur l'utilisation par la Bolivie du port d'Ilo au sud et d'une bande côtière", a-t-il précisé. Selon lui, le Brésil achemine chaque année par voie maritime 209 millions de tonnes de marchandises vers la Chine et 463 millions de tonnes vers le marché asiatique, qui pourraient l'être par des voies de communication passant par le territoire bolivien.
AFP/VNA/CVN