Photo réalisée le 20 mars par Tepco du corps d'un rat qui pourrait être à l'origine d'une panne électrique à la centrale de Fukushima. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous avons confirmé la présence d'un petit animal", a expliqué un porte-parole de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) en présentant une photo prise du dessus sur laquelle le cadavre du "petit animal" en question ressemble clairement à un rat d'une quinzaine de centimètres.
Le rat, conducteur, aurait pu faire jonction entre deux connexions électriques et faire disjoncter les équipements. Le 18 mars, vers 19h00 locales, le courant s'était brutalement interrompu dans une partie des installations de Fukushima Daiichi, stoppant les dispositifs de refroidissement des piscines de désactivation des réacteurs 1, 3 et 4, et d'un bassin commun, dans lesquels sont immergés des milliers d'assemblages de combustible usé.
Les équipements en question se trouvent dans un camion garé au pied des bâtiments. En sortent des câbles destinés à l'alimentation des systèmes de refroidissement, selon les photos publiées par Tepco.
La compagnie avait précisé que la panne provenait de plusieurs tableaux de distribution électrique. Le rétablissement s'est fait progressivement, et a été achevé à la première heure du matin, le 20 mars .
Cette panne, sans doute la plus grave depuis que la centrale a été déclarée en état stable dit "d'arrêt à froid" mi-décembre 2011, a révélé la précarité des dispositifs actuellement en place dans ce complexe atomique mis en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.
Bien qu'ayant une fois de plus fortement été critiquée pour avoir mis trois heures à faire état publiquement de cette panne, la compagnie Tepco s'est montrée très rassurante, assurant notamment qu'il aurait fallu plusieurs jours avant que la température de la piscine n'atteigne un niveau susceptible d'inquiéter.