Selon la chef de l'UNESCO, les filles représentent toujours plus de la moitié des enfants non scolarisés dans le monde, et les deux tiers des 759 millions d'adultes analphabètes sont des femmes, fait qui est cependant sous-représenté dans la prise de décisions politiques.
"Souvent maintenues dans des emplois précaires et faiblement rémunérés, elles sont plus vulnérables en période de crise économique et financière et plus exposées à la violence dans les situations de conflit armé", a-t-elle souligné.
"C'est pourquoi, en 2010, il nous faut saisir toutes les occasions d'insister pourqu'une attention prioritaire soit portée à l'égalité entre les sexes", a indiqué Mme Bokova. "En ce mois de mars, la Commission de la condition de la femme fait le point sur la mise en oeuvre de la Déclaration et du Programme d'action de Pékin. En juillet prochain, le Conseil économique et social des Nations unies mettra en lumière les progrès accomplis dans la réalisation de l'Objectif du Millénaire pour le Développement No3 relatif à la promotion de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes, et examinera des stratégies globales pour aller de l'avant".
En tant que première femme élue au poste de Directrice générale de l'UNESCO, Mme Bokova a fait part de sa détermination de faire avancer les droits des filles et des femmes dans les domaines de l'éducation, de la science, de la culture, de la communication et de l'information. Selon elle, l'égalité entre les sexes est l'une de nos priorités stratégiques globales, et l'objectif est de " faire en sorte que tous nos programmes contribuent pleinement à l'autonomisation des femmes".
"Toute forme de discrimination fondée sur le sexe est une violation des droits fondamentaux et un sérieux obstacle à la paix et au développement durable. Les droits des femmes sont des droits de la personne humaine qu'il faut défendre, protéger et faire appliquer", a-t-elle souligné.
À l'occasion de la Journée internationale de la femme, la directrice générale de l'UNESCO a invité tous les partenaires de l'organisation à faire de l'égalité des droits et des chances pour les filles et les femmes une priorité absolue de toutes les politiques. "C'est là la condition d'un monde plus sûr, plus juste et plus pacifique", a-t-elle conclu.
XINHUA/VNA/CVN