La Banque d'Angleterre attendue sur sa réponse au psychodrame du Brexit

La Banque d'Angleterre devrait annoncer jeudi 17 septembre la poursuite de sa politique monétaire actuelle, mais pourrait s'inquiéter de la tournure que prend le Brexit dans un environnement économique ravagé par la pandémie de nouveau coronavirus.

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La façade de la Banque d'Angleterre à Londres le 6 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

La Banque d'Angleterre (BoE), qui s'est réunie mercredi 16 septembre, doit annoncer sa décision jeudi 17 septembre à 11h00 GMT (13h00 à Paris).

Pour les observateurs, l'institution devrait maintenir son taux d'intérêt directeur à 0,1%, un plus bas historique fixé en pleine pandémie de COVID-19, et son programme de rachat d'actifs, porté à 745 milliards de livres (environ 810 milliards d'euros) en juin.

Cependant, "l'augmentation de l'incertitude liée au Brexit et le rebond du COVID-19 au Royaume-Uni et en Europe de l'Ouest, ouvrent la voie à une potentielle surprise", a signalé Fawad Razaqzada, analyste pour Think Markets.

Selon lui, si annonce inattendue il y a, elle prendra la forme de signaux clairs envoyés au marché concernant un futur assouplissement monétaire.

"La Banque d'Angleterre devrait annoncer de nouveaux rachats d'actifs autour de 100 milliards de livres (mais) probablement en novembre ou en décembre", et non pas dès jeudi 17 septembre, a renchéri Howard Archer, économiste chez EY Item Club.

Les négociations sur la relation post-Brexit entre le Royaume-Uni et l'Union européenne ont pris une tournure dramatique la semaine dernière, lorsque le gouvernement de Boris Johnson a confirmé sa volonté de modifier l'accord sur le Brexit conclu l'an passé, en violation du droit international. L'initiative a fait bondir les Européens qui ont menacé le Royaume-Uni d'une action en justice.

Le texte revenant sur des dispositions concernant l'Irlande du Nord et destinées à garantir la paix, a franchi lundi 14 septembre un premier obstacle au Parlement britannique malgré la fronde d'une partie du camp conservateur. La suite du cheminement parlementaire du projet s'annonce cependant plus incertaine.

Ce dossier a empoisonné un peu plus des négociations commerciales déjà très difficiles et a augmenté le risque d'un "no deal" à la fin de l'année, synonyme de droits de douane et de contrôle aux frontières. Ces craintes se sont déjà répercutées sur la livre sterling, qui a chuté la semaine dernière face aux autres principales devises.


AFP/VNA/CVN

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