>>La BEV prête à vendre des devises pour stabiliser le marché
Fin juillet 2015, le ministère des Finances a proposé que le Trésor public emprunte 30.000 milliards de dôngs, soit l’équivalent de 1,37 milliard de dollars, à la Banque d’État du Vietnam (BEV). Il s’agit d’un prêt à court terme pour s’assurer de liquidités pour les dépenses courantes, et dont le remboursement sera totalement achevé à la fin de l’année, selon le ministère des Finances.
Un virement de 30.000 milliards de dôngs a été effectué sur le compte du ministère des Finances par la Banque d’État du Vietnam. |
Photo : VNA/CVN |
D'après le vice-ministre des Finances, Huynh Quang Hai, le recours à un tel emprunt est l’une des mesures prévues pour stabiliser l’économie. Il s’agit d’une opération professionnelle normale du Trésor public qui n’a aucune incidence sur l’effectivité de la politique monétaire. La vice-gouverneur de la Banque d’État, Nguyên Thi Hông, a affirmé que l’intervention de la Banque centrale pour soutenir le budget de l’État n’est pas interdite par la loi, d’autant que sa mission principale est aussi de stabiliser l’économie. Un tel mécanisme est ponctuel, le remboursement devant intervenir avant la fin de l’exercice durant lequel il a été octroyé.
Pour la mise en œuvre de diverses politiques en termes d'allocation de fonds pour une distribution équitable des richesses, de stabilisation de l'économie ou encore de financement du déficit public, l'État a besoin de trouver des ressources financières, par exemple, en émettant des obligations gouvernementales sur le marché domestique ou en acceptant des aides publiques au développement remboursables. Ces deux mesures, régulières et ordinaires, sont employées depuis des années. Au cas où elles ne suffiraient pas, la loi sur le budget de l’État et la loi sur la Banque d’État autorisent la souscription de crédits soit auprès de banques ordinaires, soit auprès de la Banque centrale.
Une des grandes difficultés actuelles pour le budget public, c’est le problème de la mobilisation de capitaux par l’émission d’obligations du Trésor public. |
Photo : Hoàng Hai/VNA/CVN |
Les rentrées budgétaires des neuf premiers mois de l'année, qui se sont établies à 683.000 milliards de dôngs, représentent 75% du prévisionnel établi pour l’exercice, et une croissance de 7% sur un an. Cette situation s’explique essentiellement par la chute des cours du pétrole sur le marché mondial ces derniers mois qui a entraîné un manque à gagner pour l’État de 35%, c’est-à-dire de 52.000 milliards de dôngs. En revanche, les rentrées fiscales ont progressé de 17%. Concurremment, les dépenses publiques se sont élevées à 824.000 milliards de dôngs, dont 114.800 milliards pour le règlement des dettes de l’État. Représentant près de 17% des rentrées budgétaires, le règlement de ces dettes respecte les politiques financières établies, le plafond en la matière étant de 25%.
Une des grandes difficultés actuelles pour le budget public, c’est le problème de la mobilisation de capitaux par l’émission d’obligations du Trésor public, a reconnu Dào Xuân Tuê. En effet, à la fin septembre, le Trésor public n’a pu mobiliser que 127.500 milliards de dôngs, ce qui représente seulement 51% du plan annuel.