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L’année scolaire 2019-2020 est la 14e année consécutive où Mme Thuy enseigne pour ces enfants malades. |
Situé dans la commune de Yên Bài, district de Ba Vi (banlieue de Hanoï), la classe destinée aux enfants atteints par le VIH/sida est toujours remplie par le son de lecture de leçons de l’enseignante et sa dizaine d’élèves. Ici, l'enseignante Dinh Thi Thuy corrige méticuleusement l’écriture et la voix de chaque élève.
L’année scolaire 2019-2020 est la 14e année consécutive où Mme Thuy enseigne pour ces enfants malades. Portant l’élève dans ses bras, l'enseignante née en 1969 persiste à soigner son écriture. L’enfant pince ses lèvres, modèle ses traits, et parfois, lève sa tête pour sourire à l’enseignante.
Comme à son habitude, le cours de Mme Thuy se déroule sans aucune limite horaire. Il peut durer 35 minutes, 45 minutes voire même une heure.
"Ces enfants malades suivent souvent des traitements médicamenteux lourds. Ils subissent par conséquent des effets secondaires pénibles ce qui rend le processus éducatif difficile. Ainsi, il faut multiplier par deux et trois le travail par rapport à une classe normale", partage Dinh Thi Thuy.
Se remémorant ses premiers jours, l'enseignante de 50 ans ne cachait pas son inquiétude : "En effet, à ce moment-là, je ne pouvais pas prédire le futur et ce qui m’attendrait", déclare-t-elle. Puis, grâce à ses efforts de persuasion, Mme Thuy a réussi à convaincre les membres de sa famille, surtout son mari.
Le cœur en pleins de sentiments
Une véritable tendresse est née entre l’enseignante et ses élèves. Après les cours, ils se jettent dans les bras de l’enseignante, comme si c’était leur mère. C'est ce qui a poussé Mme Thuy à rester auprès de ses élèves pendant 14 ans.
"La maturité et la confiance de mes enfants malades sont mes plus grandes fiertés à l’occasion de la Journée des enseignants du Vietnam." |
Photo : Thanh Tùng/VNA/CVN |
"Mme Thuy est la première enseignante de cette classe. Désormais, il y a plus d'enseignants car le nombre d’élèves augmente. Pour les habitants, ces enseignants sont considérés comme des volontaires spécialisés qui sauvent l’âme de ces enfants. Jusqu’à ce jour, les habitants acceptent la participation de ces enfants défavorisés dans les activités communes comme les voyages, les programmes d’échanges, etc.", affirme Phùng Hai Nam, directeur de l’école primaire Yên Bài B.
À l’occasion du Têt traditionnel, Mme Thuy recueilli ces enfants malades chez elle afin de leur offrir l’opportunité de goûter une ambiance familiale.
À l’heure actuelle, beaucoup d'enfants ont grandi. Certains ont trouvé un emploi et les autres suivent des études à l’université... Ils restent toujours en communication avec leur ancienne enseignante afin de partager leurs succès et leurs difficultés. "La maturité et la confiance de mes enfants malades sont mes plus grandes fiertés à l’occasion de la Journée des enseignants du Vietnam (20 novembre)", partage l’enseignante Dinh Thi Thuy.
Câm Sa/CVN