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L'attaquant brésilien Neymar se plaignant de "racisme" à son encontre après son exclusion contre Marseille. |
La rencontre, précédée d'une polémique sur les réseaux sociaux après la publication par des supporters parisiens de photos injurieuses à caractère homophobe, s'est terminée par un début de bagarre générale qui s'est soldé par trois exclusions côté parisien (Neymar, Paredes, Kurzawa) et deux côté marseillais (Benedetto, Amavi). Neymar, de retour comme titulaire après avoir guéri du coronavirus, s'est plaint à plusieurs reprises d'injures racistes selon les images de la télévision.
"Mon seul regret c'est de ne pas avoir frappé ce connard au visage", a tweeté le No10 parisien une heure après la rencontre. "Je n'ai pas aimé le résultat et les trois dernières minutes", a résumé l'entraîneur Thomas Tuchel. "Le match a été hors de contrôle", s'est plaint le directeur sportif Leonardo, furieux contre l'arbitrage, sur la chaîne Téléfoot.
Sur le plan sportif, incapable de s'imposer lors de ses 20 dernières confrontations, l'OM a mis fin à une longue série de frustrations et de défaites, qui avait commencé à atténuer le piment de ces rencontres, tant l'écart paraissait trop grand entre les deux clubs. Un but de Florian Thauvin (31e) et plusieurs arrêts décisifs de Steve Mandanda ont suffi aux bonheur des supporters, qui ont accueilli l'exploit de l'OM par des cris de joie et un concert de klaxons dans le centre-ville de Marseille.
"C'est évidemment une grosse joie, les joueurs ont été énormes", a déclaré l'entraîneur de Marseille André Villas-Boas. Malgré les retours comme titulaires de Neymar et Angel di Maria, testés positifs au COVID-19 début septembre, la formation de la capitale est encore loin de son meilleur niveau, la faute à une préparation tronquée par son parcours en Ligue des champions et la pandémie de coronavirus.
Sans ses buteurs Mbappé et Icardi, ni son capitaine Marquinhos, elle a enchaîné un deuxième match consécutif sans marquer, et surtout un deuxième revers consécutif après Lens (1-0) jeudi - son pire départ en Championnat sous l'ère qatarienne, débutée en 2011.
Mandanda décisif
Il lui faudra attendre Metz mercredi 16 septembre pour enfin lancer sa saison, dans un duel très inattendu d'équipes sans le moindre point. Décidément, ce début d'exercice 2020-21 est déroutant à tous les niveaux. La première période du "Clasico" l'a confirmé aussi : Marseille a marqué sur sa seule occasion, durant une période de nette domination parisienne. Thauvin a profité du marquage élastique de la défense pour transformer, seul au second poteau, le coup franc de Dimitri Payet.
Le gardien de Marseille, Steve Mandanda, arrête le tir du milieu italien Marco Verratti (centre) lors du match de Ligue 1 au Parc des Princes, le 13 septembre. |
Ce but a décomplexé les Marseillais, les confortant dans leur stratégie : défendre bas et attendre le contre ou un coup de pied arrêté, pour être décisif. Le revers de ce plan, c'est que la rencontre a été hachée par de nombreuses fautes, et quelques échauffourées entre joueurs, jusqu'à l'ultime mêlée dans le temps additionnel qui a provoqué cinq exclusions. L'avantage, c'est qu'il a privé de rythme les Parisiens, surtout en seconde période où leurs carences physiques du moment se sont fait ressentir. Si Dario Benedetto a marqué un deuxième but (62e) annulé pour un hors-jeu très limite, Mandanda a veillé dans les cages au respect des consignes de "AVB".
Neymar trop juste
Le gardien, après deux semaines agitées par son départ précipité du rassemblement de l'équipe de France en raison d'un test positif au COVID-19 et de l'imbroglio qui a suivi avec son club, a montré qu'à 35 ans, il était toujours "Il Fenomeno", et une garantie de robustesse pour la Ligue des champions qui reviendra au Vélodrome en octobre. Ses arrêts face à Marco Verratti (2e) et Di Maria (57e) ont été décisifs, pour offrir la deuxième "clean sheet" de l'OM face au PSG en neuf ans.
Pour Thomas Tuchel, les motifs de satisfaction sont moindres. Son risque de titulariser Neymar et Di Maria n'a pas payé. Le Brésilien, pour sa première avec son équipementier Puma, a montré qu'il y avait toujours du génie dans ses crampons. Mais il n'a pas été décisif et a été expulsé, pour prolonger son histoire tourmentée avec le "Clasico" marquée par un carton rouge en 2017 et une blessure en 2018. Les images de ses plaintes de racisme auprès du quatrième arbitre resteront parmi celles marquantes du "Clasico".
La première demi-heure a également mis en valeur les qualités de la recrue italienne Alessandro Florenzi, dont les centres ont été à l'origine des deux meilleures occasions de cette période (2e, 18e). Pour le reste, le bilan est mitigé. Paris a encore du travail devant lui. "Maintenant, on va beaucoup souffrir", a lâché Tuchel.
AFP/VNA/CVN