COVID-19
L1 : le foot français stoppe sa saison, sacre le PSG et craint des recours

Coup de sifflet final. Le football français a suivi jeudi 30 avril les injonctions gouvernementales en actant l'arrêt définitif de sa saison de Ligue 1. Paris sacré, Lyon privé d'Europe, Toulouse relégué : place maintenant aux recours de clubs s'estimant lésés, comme l'OL qui promet des "procédures multiples".

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Les joueurs du PSG lors des célébrations du titre de champion de France 2019, le 18 mai au Parc des Princes.

Il a fallu deux jours au monde du ballon rond pour se résoudre à l'inévitable, à savoir une clôture anticipée du championnat, du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais les annonces du Premier ministre affirmant mardi 28 avril que "la saison 2019-2020 de sports professionnels ne pourra(it) pas reprendre" pour cause de risques sanitaires liés au coronavirus étaient "sans ambiguïté" selon la présidente de la Ligue de football professionnel (LFP) Nathalie Boy de la Tour.

Réunie en bureau dans la matinée puis en conseil d'administration dans l'après-midi, la LFP a confirmé avoir pris "une décision ferme et définitive", mettant fin aux dernières inquiétudes des uns et aux ultimes espoirs des autres. "Le concours Lépine des propositions est terminé", s'est satisfait un membre du Conseil d'administration.

Ces derniers jours, de nombreuses propositions avaient fusé, notamment du côté du président lyonnais Jean-Michel Aulas, partisan de play-offs à jouer en août qui auraient pu offrir à son OL, 7e du classement lors de la suspension du championnat mi-mars, une place européenne qui lui échappe en l'état.

La règle du quotient

Mais le mode de calcul du classement retenu par la Ligue, et dévoilé par son directeur général exécutif Didier Quillot, est celui qui a été préconisé pour les championnats amateurs par Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football (FFF) : un "indice de performance" basé sur un quotient "nombre de points par matches joués".

Le PSG décroche ainsi son 9e titre de champion, égalant Marseille, à une longueur du record de l'AS Saint-Étienne (10 sacres). Accompagnant Paris en Ligue des champions, l'OM, bon dauphin, retrouvera pour sa part la phase de groupes de C1, une qualification inédite depuis 2013 qui fera du bien à ses finances. Tandis que Rennes, 3e et qualifié au moins pour les tours préliminaires de l'épreuve-reine européenne, aura l'opportunité de la disputer pour la première fois de son histoire.

Le directeur général exécutif de la LFP, Didier Quillot, à Paris le 11 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

De son côté, Lille (4e), qui espérait jusqu'au bout trouver le moyen de doubler les Bretons au classement via un mode de calcul différent, se contentera de la Ligue Europa. Nice et Reims, qui occupent les 5e et 6e places, sont aussi en pole pour la C3, dans le cas de figure où il n'y aurait pas de possibilité de disputer les finales de coupes nationales. Mais "l'objectif" est de les organiser début août, avant le début de la saison 2020-21 fixé "au plus tard" aux 22 et 23 août, selon la LFP.

"Procédures multiples"

Enfin, Amiens et Toulouse seront relégués et Lorient et Lens promus de L2, l'hypothèse d'un barrage L1/L2 ayant été écartée, ce qui laisse présager une vague de litiges devant la justice sportive et administrative, les règlements ne couvrant pas l'hypothèse d'une saison tronquée.

Les clubs s'estimant lésés pourraient ainsi contester le classement final, comme certaines équipes amateurs mécontentes ont déjà promis de le faire pour les divisions inférieures. "C'est une perte de chance très importante", a tempêté Jean-Michel Aulas, assurant que Lyon envisage des "procédures multiples". "On va réclamer des dommages et intérêts, qui se chiffrent en plusieurs dizaines de millions d'euros", a-t-il dit lors d'une conférence téléphonique avec l'AFP et le journal régional Le Progrès.

De son côté, le Toulouse FC, lanterne rouge, se "réserve le droit" de déposer un recours faute d'avoir pu défendre ses chances de maintien jusqu'au bout, a indiqué son président Olivier Sadran. "Peut-être qu'il y aura des recours, mais en tout cas les décisions prises aujourd'hui par le Conseil d'administration sont solides", a répliqué Didier Quillot, pour qui seul le format de promotion et relégation entre la L2 et le National (3e division) fera l'objet d'une autre décision en Assemblée générale le 20 mai.

Cet arrêt définitif de la L1, le premier parmi l'un des cinq grands championnats européens, met désormais sous pression ses voisins du football continental, alors que l'UEFA pousse pour l'achèvement des compétitions nationales cet été en vue de terminer aussi sa Ligue des champions, peut-être en août.


AFP/VNA/CVN

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