Kim Jong Un en Chine, avant un sommet envisagé avec Trump

Kim Jong Un est arrivé mardi 8 janvier à Pékin. Une visite surprise chez l'allié chinois du dirigeant nord-coréen, qui intervient quelques jours après sa menace de changer d'attitude envers les États-Unis s'ils maintiennent leurs sanctions.

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Photo de l'agence KCNA de Kim Jong Un, accompagné de son épouse Ri Sol Ju, quittant la gare de Pyongyang pour la Chine, le 7 janvier.
Photo: AFP/VNA/CVN

À l'heure où un deuxième sommet avec Donald Trump se profile, M. Kim doit rencontrer durant son séjour le président chinois Xi Jinping, ont indiqué mardi 8 janvier les agences de presse officielles nord-coréenne et chinoise. La Chine est un important acteur diplomatique dans le dossier sensible des programmes nucléaire et balistique de la Corée du Nord, car le géant asiatique est son principal soutien diplomatique et commercial. Le jeune leader nord-coréen pourrait chercher à coordonner sa stratégie avec M. Xi en vue d'une prochaine rencontre envisagée avec le président américain, après celle de juin 2018 organisée à Singapour.

Kim Jong Un, accompagné de son épouse Ri Sol Ju et de plusieurs hauts dignitaires, est parti lundi 7 janvier de Pyongyang à bord d'un train spécial, a rapporté l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA. Il est arrivé mardi 8 janvier en fin de matinée en gare de Pékin, a indiqué de son côté l'agence sud-coréenne Yonhap. Le président Xi est à l'origine de cette visite en Chine, qui doit s'achever jeudi 10 janvier, selon la même source. La venue de Kim Jong Un intervient une semaine après un avertissement aux États-Unis. Dans son discours du Nouvel An, il a indiqué qu'il pourrait changer d'attitude si Washington maintenait, malgré le rapprochement diplomatique opéré depuis l'an dernier, ses sanctions économiques contre Pyongyang.

"L'aide de Pékin"

"MM Xi et Kim voient un intérêt à coordonner leurs positions avant les sommets Kim - Trump. Cela semble désormais une habitude", juge Bonnie Glaser, du Centre pour les études stratégiques et internationales, un centre de réflexion américain. "Kim cherche également l'aide de Pékin pour obtenir l'allègement des sanctions internationales", estime-t-elle. La Chine et la Russie jugent que l'ONU devrait considérer une levée de ces sanctions. Mais Donald Trump a affirmé dimanche qu'elles resteraient en place tant qu'il n'y aurait pas de résultats "très positifs" sur la dénucléarisation.

Une voiture du cortège du leader nord-coréen Kim Jong Un le 8 janvier à Pékin
Photo: AFP/VNA/CVN

La visite de Kim Jong Un intervient par ailleurs au second jour de discussions à Pékin entre négociateurs chinois et américains, qui visent à résoudre la guerre commerciale entre les deux puissances. "Le timing ne pouvait pas être meilleur", estime Harry Kazianis, du cabinet conservateur américain Center for the National Interest. "Cela montre que Pékin, manifestement, peut jouer la carte de la Corée du Nord s'il le juge utile." Kim Jong Un, qui fêterait mardi 8 janvier son 36e anniversaire, s'est rendu trois fois en Chine l'an dernier pour des entretiens avec Xi Jinping.

Six essais nucléaires

Mais 2018 a accouché d'un exceptionnel rapprochement intercoréen, marqué par trois rencontres entre le leader nord-coréen et le président sud-coréen Moon Jae-in, et le sommet historique avec Donald Trump à Singapour. Ce dernier s'était conclu sur une déclaration en faveur de la "dénucléarisation de la péninsule". Mais peu de progrès ont été enregistrés depuis, et les deux capitales ne sont pas d'accord sur la signification précise de cette formulation.

Donald Trump a affirmé dimanche 6 janvier que des négociations étaient en cours pour déterminer le lieu de son prochain sommet avec Kim Jong Un, tout en restant évasif sur le calendrier. Washington exige toujours de Pyongyang le démantèlement de son arsenal nucléaire. La Corée du Nord refuse toute concession si les États-Unis n'en font aucune, et veut notamment des garanties sur la sécurité de son régime. Au fil des ans, Pyongyang a effectué six essais nucléaires et développé et testé des missiles balistiques qui, selon des experts, seraient désormais capables d'atteindre le territoire continental des États-Unis.


AFP/VNA/CVN

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