Kerry, porte-voix d'un accord controversé de libre-échange en Asie-Pacifique

Le secrétaire d'État américain John Kerry s'est fait mardi 19 mai le porte-voix d'un colossal accord de libre-échange dans la région Asie-Pacifique, en négociation entre 12 pays mais qui bute sur l'opposition d'élus et de syndicats aux États-Unis.

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De retour de Chine et de R. de Corée, M. Kerry s'est arrêté quelques heures à Seattle, dans le Nord-Ouest, pour un long discours sur les bienfaits, selon lui, du commerce international pour la première économie mondiale.

Le secrétaire d'État américain John Kerry.

"Dans notre monde moderne, nous ne pouvons pas compter sur la croissance de nos économies si nous nous contentons d'acheter et de vendre en circuit fermé", a estimé le chef de la diplomatie américaine, s'adressant à un auditoire réuni dans une usine du géant américain de l'aéronautique Boeing.

Au contraire, a-t-il défendu, "les échanges commerciaux (internationaux) soutiennent les créations d'emplois et alimentent la prospérité. Point à la ligne".

"La vérité est que les seules personnes que je connaisse qui profiteraient d'une décision des États-Unis de ne pas participer au TPP (Partenariat transpacifique) seraient nos concurrents internationaux. Et croyez-moi, ils en seraient ravis", a insisté John Kerry.

Le TPP est une priorité économique du président Barack Obama, qui en défend le potentiel pour les exportateurs américains, les 12 pays de la zone représentant quelque 40% du PIB mondial. Mais une partie du Congrès, notamment l'aile protectionniste de son propre parti démocrate, y est hostile.

D'après le quotidien Seattle Times, la visite de John Kerry a été perturbée par une manifestation, à l'extérieur de l'usine Boeing, de syndicalistes estimant que le TPP ne bénéficierait qu'aux multinationales et porterait gravement atteinte à l'emploi aux États-Unis, notamment dans l'État de Washington (Nord-Ouest).

La semaine dernière, le Sénat américain avait débloqué l'examen d'une proposition de loi donnant des pouvoirs étendus de négociations au président Obama pour le TPP. Mais les 33 votes "non" sont venus du camp démocrate, majoritairement hostile à l'accord de libre-échange.

Le TPP regroupe l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, les États-Unis, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.

AFP/VNA/CVN

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