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La pagode de |
Photo : VOV/CVN |
La tradition veut qu’à chaque Kathina, une seule famille soit choisie en tant que principale donatrice d’une pagode. Les dons peuvent être des meubles, des objets de la vie quotidienne, de la nourriture, des médicaments, de l’argent…
L’important est de faire acte de dévotion et d’aider à équiper la pagode. Cette année, l’honneur d’être la principale donatrice de la pagode Pitu Khosa Rangsay, à Cân Tho, a échu à la famille de Nguyên Thi My Linh, qui s’y est préparée toute l’année.
"Pour nous les bouddhistes khmers, c’est une cérémonie majeure à laquelle participent chaque année des centaines, voire des milliers, de personnes. Mais cette année, à cause de l’épidémie de COVID-19, il n’y a que quelques dizaines de participants, ce qui ne m’empêche pas d’être heureuse de pouvoir financer la cérémonie", nous dit-elle.
La fête a lieu pendant deux jours. Au premier jour, les fidèles font le tour du village pour collecter les dons qui sont des branches de fleurs artificielles sur lesquelles est accroché de l’argent, lequel argent servira à acheter des objets qui seront offerts aux moines. Par la suite, ces derniers sont invités à prier pour la sérénité de la famille organisatrice de la fête et des autres villageois.
Au deuxième jour, une procession avec des danseurs et des singes sera organisée. Des jeunes filles et d’autres fidèles formeront deux rangs pour porter les dons à la pagode. Guidé par les bonzes, le cortège fera trois tours du sanctuaire principal de la pagode avant d’y entrer et d’effectuer le don à proprement parler. Bành Ngoc Phuong est toute contente de participer à la fête.
"Je suis très heureuse d’avoir été invitée à cette cérémonie. Les restrictions imposées à cause de la pandémie n’ont entamé en rien à sa solennité mais j’espère que les prochaines années, il y aura plus de participants", nous confie-t-elle.
Il faut savoir qu’ordinairement, les autorités locales aident les pagodes à organiser, dans la soirée, des jeux populaires, des chants et des représentations d’arts traditionnels pour distraire les fidèles.
À Cân Tho, 12 pagodes et académies bouddhiques ont le droit d’organiser leur Kathina. C’est l’occasion de renforcer la solidarité entre moines et fidèles, affirme Ly Hung, gérant de la pagode Pitu Khosa Rangsay.
"Les fidèles choisissent souvent de faire don du kesa, le vêtement que portent les moines et les moniales bouddhistes, qui a la couleur de la terre. Dans la croyance bouddhique, c’est l’un des plus grands bonheurs que puisse connaître un fidèle dans sa vie que de pouvoir faire don aux moines", explique-t-il.
Plus le niveau de vie des Khmers augmente, plus leur Kathina est somptueuse. En plus de donner aux moines, les Khmers cotisent aussi pour remettre en état les pagodes et les écoles.
VOV/VNA/CVN