COVID-19
Johnson maintient l'assouplissement pour les fêtes et appelle à la prudence

Résistant aux appels à revenir sur l'assouplissement à Noël des restrictions anti-COVID-19, Boris Johnson a appelé mercredi 16 décembre les Britanniques a faire preuve "d'extrême prudence", particulièrement avec les personnes âgées.

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Le Premier ministre britannique Boris devant le 10 Downing Street à Londres, le 16 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Déterminées à sauver Noël, les autorités des quatre provinces britanniques s'étaient mis d'accord pour autoriser la population à se retrouver à trois foyers maximum entre le 23 et le 27 décembre, et pour cela à voyager à travers le pays, ce qui est interdit en l'état dans la plus grande partie du territoire actuellement.

Mais le Royaume-Uni, pays d'Europe le plus durement touché avec l'Italie avec près de 65.000 morts, fait face actuellement à une deuxième vague hivernale difficile, avec une résurgence particulièrement forte à Londres où pubs, restaurants, hôtels et institutions culturelles ont été fermés mercredi 16 décembre.

Les appels se multiplient pour renoncer au relâchement promis pour Noël, qui fait craindre une nouvelle aggravation dramatique début 2021. Les deux principales revues médicales, le British Medical Journal et le Health Service Journal ont mis en garde contre un risque de submersion du service public de santé (NHS).

Optant pour la responsabilisation plutôt que la contrainte, le Premier ministre britannique a souligné lors de la séance hebdomadaire de questions au Parlement que les quatre nations du Royaume-Uni, compétentes en matière de santé, se sont "unanimement accordées" pour maintenir cet allègement au moment des fêtes.

Accusant le leader de l'opposition travailliste Keir Starmer, qui l'interpellait sur le sujet, de vouloir "annuler Noël", Boris Johnson a néanmoins jugé "vital" que les gens "dans cette période très très difficile, fassent preuve d'un haut degré de responsabilité", particulièrement avec les personnes âgées.

Il a livré à se stade peu de précisions sur ce qu'il entend par là, alors que l'Organisation mondiale de la Santé préconise le port du masque lors des réunions familiales de Noël et des fêtes de fin d'année en Europe.

Dans la matinée, son ministre des Collectivités locales Robert Jenrick a exhorté la population à se contenter de "petites" tablées, et d'attendre le printemps, expliquant que Pâques pourrait être le "nouveau Noël".

137.000 premières doses

Des clients attablés à l'extérieur d'un restaurant à Londres, le 15 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

S'inquiétant de la dégradation actuelle, le Premier ministre gallois Mark Drakeford a annoncé l'instauration d'un nouveau confinement dans la province, son troisième, dès la fin du week-end de Noël, à partir du 28 décembre.

Dès mercredi 16 décembre, face à une progression de l'épidémie "exponentielle" par endroits, selon le ministre de la Santé Matt Hancock, Londres et certaines régions du sud ont basculé sous le plus haut niveau d'alerte et de restrictions en Angleterre.

Selon les médias britanniques, 34 millions d'habitants en Angleterre sont désormais en zone d'alerte "très élevée", soit 61% de la population anglaise.

Ce durcissement implique la fermeture des hôtels, pubs et restaurants sauf pour la livraison et la vente à emporter, ainsi que les lieux culturels comme les cinémas, théâtres et musées.

Les salariés qui le peuvent doivent travailler à domicile et la population doit éviter les trajets non essentiels. Les interactions sociales sont limitées, avec l'interdiction de se mélanger avec des personnes faisant partie d'un autre foyer excepté dans certains endroits ouverts comme les parcs.

Établissements scolaires, magasins et coiffeurs peuvent rester ouverts.

Cette nouvelle fermeture, la troisième dans la capitale britannique après les deux confinements, représente un "désastre" pour les théâtres, a déploré Theatre Trust, qui représente le secteur.

Selon Emma McClarkin, directrice générale de la British Beer & Pub Association, il s'agit d'un "nouveau clou" sur le cercueil des pubs de Londres et des autres régions touchées.

Les autorités sanitaires ont commencé à étudier une nouvelle souche du virus détectée au Royaume-Uni pour déterminer son rôle dans l'augmentation du nombre de cas constatée.

Mais les autorités sanitaires se sont voulues rassurantes, expliquant que rien n'indique à ce stade que cette variante ne cause une forme plus grave de la maladie ou résiste à la vaccination, sur laquelle le pouvoir mise gros pour sortir de la crise.

Au Royaume-Uni, premier pays occidental à avoir commencé sa campagne de vaccination il y a une semaine, 137.000 personnes ont reçu leur première dose du vaccin Pfizer-BioNTech, selon le ministère de la Santé.


AFP/VNA/CVN

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