>>Tokyo planche sur des JO à taille réduite pour 2021
>>Le président du CIO consulte les membres sur les effets de la crise
Un homme en arrière plan des anneaux olympiques porte un masque de protection, à Tokyo, le 28 février. |
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"L'impact est énorme (...) Jamais nous n'avons eu à organiser des Jeux olympiques reportés, donc il n'y a pas de plan pour cette tâche gigantesque que nous devons mener et ce dans les circonstances très difficiles de cette pandémie", a déclaré M. Bach.
"De ce fait, nous cherchons, avec nos partenaires et amis japonais, des moyens de simplifier l'organisation des Jeux, voir comment nous pouvons réduire la complexité des Jeux et comment nous pouvons réduire les coûts de ces Jeux reportés", a ajouté le président allemand du CIO, à l'issue d'une réunion de la Commission exécutive de l'instance, tenue en visio-conférence.
Durant cette réunion, un rapport a été présenté par le président de la Commission de coordination des JO de Tokyo, l'Australien John Coates.
À Tokyo, la président du Comité d'organisation japonais, Yoshiro Mori a expliqué qu'en raison de la pandémie, "le monde a changé, au niveau social, économique et médical. Nous avons expliqué (au CIO) comment nous allons replanifier et repositionner l'organisation des Jeux".
Le 24 mars, face à la crise du coronavirus, le CIO a pris la décision inédite en temps de paix de reporter d'un an les Jeux de Tokyo prévus à l'origine cet été et qui s'ouvriront désormais le 23 juillet 2021.
Interrogé pour savoir si le CIO s'était fixé un délai pour décider de maintenir ou non les JO en fonction de la situation sanitaire, M. Bach a répondu : "Il n'y a pas de date limite. S'il y a une chose que nous avons apprise durant cette pandémie, cette crise, c'est que la situation évolue au jour le jour, parfois heure après heure".
Manifestation "digne"
Le président du Comité international olympique, Thomas Bach, durant une interview au siège de l'instance, à Lausanne, le 24 mars. |
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Pendant que les manifestations antiracistes se multiplient dans le monde après la mort de George Floyd, M. Bach, a également appelé mercredi 10 juin les sportifs à manifester de façon "digne" alors que la pose d'un genou à terre, geste devenu fréquent, est formellement bannie par la Charte olympique.
De nombreux sportifs posent un genou au sol pour manifester leur soutien à la lutte antiraciste après la mort de George Floyd, un homme noir mort lors d'une interpellation par la police fin mai à Minneapolis aux États-Unis.
Mais ce geste est actuellement interdit par la règle 50 de la Charte olympique qui bannit également des gestes de la main ayant une signification politique. La pose d'un genou à terre serait donc interdite lors des Jeux olympiques de Tokyo qui ont été reportés d'un an, en 2021.
"Nous avons totalement soutenu l'initiative de la commission des athlètes (du CIO) de dialoguer avec ses homologues du monde entier pour explorer les différentes façons dont les athlètes olympiques peuvent exprimer leur soutien aux principes contenus dans la Charte olympique de façon digne", a déclaré M. Bach.
M. Bach, qui a indiqué qu'il refusait d'interférer dans les travaux de la Commission des athlètes et de donner "des directions ou des instructions", a rappelé que les Jeux olympiques sont une "démonstration de soutien aux principes olympiques de non-discrimination. C'est notre ADN, l'une des raisons d'être des Jeux olympiques".
Le CIO a également annoncé mercredi que le programme complet des sports et disciplines des Jeux olympiques de Paris-2024 serait validé en décembre prochain malgré le report d'un an des JO de Tokyo-2020 lors desquels certains sports additionnels comme le surf ou le skateboard doivent être testés.
AFP/VNA/CVN