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Quatre mois avant les Jeux Olympiques de Paris, des milliers de postes sont encore à pourvoir. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Près de 4.000 demandeurs d'emplois se pressaient en fin de semaine au "job dating" géant (forum de recrutement) organisé par les organisateurs des JO et par France Travail (ex-Pôle Emploi) dans le Nord de Paris, avec l'envie de "participer aux jeux" mais aussi de "trouver un emploi stable" parmi les nombreuses offres d'agents de sécurité et de nettoyage, de chauffeurs d'autobus ou de cuisiniers.
"Les Jeux olympiques c'est bien, mais j'ai surtout envie de signer avec une entreprise dans la durée", déclare Abib Bilel, la vingtaine et CV sous le bras, tout sourire, après de premiers échanges avec des entreprises de sécurité privée. "On a promis de me rappeler!"
Ce secteur, confronté à une pénurie de main d'oeuvre - qui est en plus difficile à garder -, compte profiter des Jeux pour attirer de nouveaux profils et surtout les intégrer durablement dans ses équipes après les avoir formés.
C'est l'ambition de Sécuribest, une entreprise de sécurité qui a obtenu des marchés auprès du comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo). Elle opérera au Golf national de Guyancourt (Yvelines) mais mise déjà sur l'événement pour "attirer, puis conserver, des personnes qui ne se seraient pas forcément tournées vers nous", selon son responsable Abdoulaye Diallo.
"Opportunités nombreuses"
Dans le secteur de la sécurité, les Jeux nécessitent 25.000 postes, d'agents notamment, pour sécuriser les sites ou les fan-zones, dont 9.000 sont encore à pourvoir quatre mois avant le début de l'événement (26 juillet-11 août 2024 pour les JO et 29 août-8 septembre pour les Paralympiques), selon le Cojo.
"La plupart des entreprises de sécurité privée ont des besoins de contrats courts mais le secteur a 10.000 emplois non pourvus en permanence", relève Hélène Moutel, directrice régionale adjointe de France Travail en Île-de-France. "Il y aura donc tout un travail, après l'événement, pour que ces personnes puissent continuer de bénéficier d'opportunités durablement".
Dans la restauration, l'énergie ou encore les transports, on veut aussi regarder au-delà des JO : sur le stand de la RATP, un des plus visités, une recruteuse promet à un candidat que "tous les contrats signés en 2024 le seront de façon pérenne" et qu'après les JO "d'autres défis arriveront avec le Grand Paris".
C'est également le cas à la SNCF, dont l'offre de métiers proposés (conducteurs, techniciens...) est aussi variée que la liste des profils de candidats intéressés.
Deborah Coulibaly, la vingtaine, a travaillé dans une grande enseigne de prêt-à-porter et vient y chercher "un 35 heures". "Grâce aux Jeux, les opportunités d'emplois stables sont plus nombreuses. Je suis à la recherche d'un CDI, et on m'a renseignée sur des possibilités à SNCF Réseaux pour travailler sur la maintenance des voies", raconte-t-elle enthousiaste, en sortant de sa rencontre avec une des recruteuses du groupe.
"Expérience valorisée"
Près de 4.000 demandeurs d'emplois se pressaient en fin de semaine au "job dating" géant initié par les organisateurs des JO et par France Travail (ex-Pôle Emploi) dans le Nord de Paris. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Participer à un événement qui va faire rayonner la France, c'est une opportunité unique. Chacun sera acteur du succès et il y a une vraie portée pour chaque individu à travailler" sur ces JO, avance Chantal Lasnier, une des responsables ressources humaines de Paris 2024.
Le groupe hôtelier français Accor voit dans ce grand rendez-vous sportif "une porte d'entrée". Une session de recrutement avec les renforts de l'été sera même organisée à l'automne pour "conserver certains éléments", promet Maxime Seguin, chef de projet RH chez Accor.
"C'est bon à savoir", réagit Marie Ribier, demandeuse d'emploi d'une cinquantaine d'année, dans la file d'attente pour déposer son CV et postuler à un emploi de commis de cuisine. "Si les Jeux peuvent au moins nous offrir un travail plus facilement..."
AFP/VNA/CVN