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| Il faudra encore bien des années pour que le sport vietnamien brille dans l’arène olympique. |
Pour l’instant, les Vietnamiens qualifiés pour les Jeux olympiques (JO) de Rio sont au nombre de neuf : Nguyên Thi Anh Viên (natation), Hoàng Xuân Vinh, Trân Quôc Cuong (tir sportif), Vu Thi Hang, Nguyên Thi Lua (lutte), Nguyên Thanh Ngung (athlétisme) et trois haltérophiles. Bien que les Jeux débutent dans moins de quatre mois, plusieurs athlètes vietnamiens sur lesquels reposent bien des espoirs n’ont pas encore été sélectionnés. Il reste pour le Vietnam entre 6 et 11 billets à décrocher. Le temps presse, car presque toutes les compétitions de la phase éliminatoire se clôtureront en juin.
Parmi les athlètes vietnamiens en attente d’un billet pour Rio figurent Nguyên Thi Huyên (athlétisme), Nguyên Tiên Minh et Vu Thi Trang (badminton). Ils ont réalisé de bonnes performances, mais leur qualification dépend aussi de celles de leurs adversaires. Ils attendent avec fébrilité l’annonce officielle.
Concurrence féroce dès les qualifications
Bien que Nguyên Thi Huyên ait été la première athlète vietnamienne à réussir les minima olympiques sur 400 m (52’00’’) et 400 m haies dames (56’20’’), sa qualification est loin d’être acquise. Dans ces deux disciplines, elle est en effet sortie du Top 40 mondial (classement de la Fédération internationale d’athlétisme), ce qui rend sa qualification plus problématique.
Le cas de Nguyên Thi Huyên n’est pas unique. Plusieurs athlètes vietnamiens rencontrent des difficultés pour décrocher leur billet pour Rio en raison d’une concurrence acharnée, dont Quach Công Lich (coureur de 400 m) et Quach Thi Lan (coureuse de 400 m). Ces deux athlètes qui s’entraînent aux États-Unis n’ont pas encore réalisé de percées significatives en termes de performance qui leur permettraient de décrocher le précieux sésame.
Autre exemple, la marcheuse Nguyên Thi Thanh Phuc, qui s’était qualifiée pour les JO de Londres grâce à une victoire au Championnat d’Asie à Nomi. Mais pour cette édition 2016, les chances pour cette sportive de 26 ans sont bien maigres, étant des plus relevés le plateau.
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| Plusieurs athlètes vietnamiens prometteurs n’ont pas encore été officiellement sélectionnés aux JO 2016. |
Dans le contexte où l’objectif de 15 à 20 sportifs vietnamiens qualifiés s’avère difficile à atteindre, de nombreux passionnés du sport et d’experts estiment qu’il faut se recentrer sur les chances de médailles plutôt que sur le nombre d’athlètes. Mais le niveau aux JO est tel qu’il faut gagner un certain pragmatisme.
«Nous devrons reconnaître cette vérité pour ne pas générer trop de pression sur nos sportifs», juge Trân Duc Phân, directeur général adjoint du Département général de l’éducation physique et des sports. Selon lui, il n’y a que deux disciplines où les possibilités de médailles sont élevées : le tir sportif et l’haltérophilie.
En haltérophilie, le plus grand espoir repose sur les larges épaules de Thach Kim Tuân, malheureusement au repos forcé à cause d’une blessure. Ses deux principaux adversaires, le Nord-Coréen Om Yun Choi et le Chinois Wu Jingbiao, affichent, eux, une forme olympique. Ses chances de remporter une médaille d’or semblent donc plutôt compromises.
Les spécialistes sont cependant d’accord sur un point. Le nombre d’athlètes vietnamiens qualifiés pour les JO de 2016 plus élevé que par le passé, démontre que se sport au niveau national connaît une belle progression. Envoyer des athlètes aux JO n’est pas seulement une fierté nationale, c’est aussi un moyen de promouvoir l’image du pays à l’international. Et qui sait un jour, de voir le pays remporter sa première médaille d’or et faire résonner l’hymne national.
Plusieurs stages à l’étranger
Le Département général de l’éducation physique et des sports a programmé des entraînements spécifiques pour les meilleures équipes regroupées dans 16 disciplines : athlétisme, natation, haltérophilie, tir, gymnastique, escrime, taekwondo, cyclisme sur route, tir à l’arc, boxe, judo, lutte libre, aviron, badminton, football et tennis de table.
Bon nombre d’athlètes ont été envoyés dans des pays où leur discipline est performante, et où les fuseaux horaires et le climat sont proches de ceux du Brésil.
Ledit Département mobilise également des ressources financières, des équipements médicaux et assure toutes les conditions de préparation optimales pour que nos sportifs fin prêt pour Rio.