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Le résultat d’une collecte de déchets sur la péninsule de Son Trà, à Dà Nang (Centre), par un groupe de jeunes. |
Début 2019, les réseaux sociaux vietnamiens ont commencé à diffuser de nombreuses images significatives avec une série de "hashtags" liés à l’environnement. Les plus marquants sont : le défi #nostrawchallenge (refusez les pailles en plastique), les campagnes #trashtag ou #ChallengeforChange (collecter et traiter les déchets) qui s’épanouissent partout sur les réseaux sociaux.
Beaucoup de photographies illustrant les résultats obtenus "avant et après" sont partagées, ce qui rend les jeunes plus fiers et enthousiastes de leurs actions. On peut constater qu’à l’heure actuelle, les jeunes Vietnamiens se préoccupent de plus en plus du développement communautaire durable, notamment de l’environnement.
À travers les réseaux sociaux ?
Les images d’actions contre la pollution qui apparaissent chaque jour sur Facebook sont partagées par beaucoup de jeunes Vietnamiens et souvent accompagnées d’appels au respect de la nature.
Malheureusement, malgré les photos, les "likes", les "status" appelant à l’engagement dans des mouvements écologistes, une partie des jeunes Vietnamiens ne passent pas encore à l’action ni ne changent de comportement devant la situation alarmante de la pollution actuelle.
En réalité, nous voyons encore des images de lieux de divertissement et de sites touristiques remplis de déchets après les vacances ou après des événements organisés par les jeunes. En particulier, les plages qui attirent beaucoup de touristes, dont beaucoup de jeunes pendant les vacances d’été, comme Bai Chay, Dô Son, Sâm Son… sont toutes devenues des "décharges" avec des sacs en plastique et des bouteilles d’eau. De plus, sur les réseaux sociaux, au-dessous des vues de la campagne pour la protection de l’environnement, il y a quelques commentaires et critiques : "Ce n’est que de la pub", "Ils le font pour avoir de belles photos".
Contre les ordures plastiques
Les jeunes ramassent des déchets à Dà Lat, province de Lâm Dông (hauts plateaux du Centre). |
Ces critiques génèrent une certaine mentalité dépressive chez les jeunes qui souhaitent vraiment faire quelque chose pour "sauver l’environnement". Il n’est pas vrai d’affirmer que tous les jeunes ne le font que pour "suivre la tendance". Avec le défi #ChallengeforChange, de nombreux sites pollués au Vietnam ont été métamorphosés grâce à une série d’activités positives menées par des jeunes le long du pays. La jeune communauté de Dà Nang a passé plusieurs jours à ramasser les ordures sur la péninsule de Son Trà.
Si l’on considère ces activités comme une "tendance", c’est une tendance positive. Si on les considère comme des "actions virtuelles", celles-ci produisent des résultats plus réels que jamais. Et les bonnes tendances méritent de durer. Toute campagne ou mouvement nécessite du temps pour en voir le succès.
Depuis la réalisation de campagnes mondiales, l’environnement s’est amélioré et la conscience de toutes les populations face au problème est plus haute que jamais. Si les jeunes Vietnamiens continuent à suivre ces tendances et les diffuser, l’avenir de cet écosystème s’améliorera sans aucun doute de manière positive. Il n’est pas nécessaire de retrousser ses manches pour nettoyer des décharges tous les week-ends, on peut commencer par réutiliser les bouteilles d’eau au lieu de les jeter dans la poubelle ou de les utiliser pour cultiver une plante verte.
Les déchets ne le seront plus si nous trouvons un moyen pour les recycler. En tant que membre d’une nouvelle génération, profitons donc des réseaux sociaux pour changer la conscience. Transformons-la en attitude pour préserver une planète verte !
Photos : Kênh14/CVN
(Finaliste du Concours "Jeunes Reporters Francophones - Vietnam 2019")