Jazz sous les pins

Initialement prévu du 14 au 24 juillet, le festival «Jazz à Juan-les-Pin» a été interrompu durant six jours, suite à la tragédie survenue à Nice. Mais pour son 56e anniversaire, les pins et les parasols de la pinède ont malgré tout swingué aux rythmes de la country et du gospel, et le blues n’a cessé d’agiter leurs branches durant les cinq dernières soirées organisées.

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Le festival «Jazz à Juan-les-Pins» a été créé en 1960.

Pour ceux qui se le demandent, pourquoi faire de la musique dans de tels moments ? «Une des raisons fondamentales, c’est pour soulager la tristesse. Peut- être que la musique a commencé par un blues...», avait répondu un jour Jackie McLean, une légende américaine du saxophone.

Ce festival a su rester fidèle à un jazz authentique. Face à la mer méditerranée, entourée de pins centenaires, la pinède Gould à Juan-les-Pins offre un des plus beaux décors qui puisse exister pour communier avec le jazz. En marge de la pinède, des concerts gratuits de haute qualité sont proposés dans les rues, et les bars d’hôtels.

La première édition du festival a été créée en 1960 en hommage à Sidney Bechet, le plus célèbre des clarinettistes et saxophonistes, de surcroît américano-antibois. Durant cinquante-six étés, les lieux auront accueilli les plus grands. Pour ne citer que les disparus, on a pu compter sur la présence de Charles Mingus, Ray Charles, Miles Davis, Dizzy Gillespie, Sarah Vaughan, Stan Getz, Michel Petrucciani, Nina Simone, BB King et Ella Fitzgerald.

Cette dernière aura marqué les esprits par un concert d’anthologie. Le 1er juillet 1964, alors qu’elle interprétait ce soir-là Mack the knife, le chant des cigales était assez puissant pour perturber la représentation. Elle décida alors de répondre aux insectes couvrant sa voix en se lançant dans une improvisation sur le rythme imposé par les cigales, faisant de ces dernières des choristes inattendues. Sur l’enregistrement du concert, ce passage sera dénommé «The Cricket Song».

Concert inédit des Carabiniers du prince de Monaco.
La chanteuse Selah Sue, pour le plaisir des plus jeunes.
Le festival mise sur l’authenticité, à l’image des chants gospel.
L’Américain Alex Bailey, étoile montante de la batterie.
Le compositeur et bassiste de jazz fusion Marcus Miller.
Le violoniste de jazz français Didier Lockwood.

Texte et photos : Daniel Ambrogi/CVN

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