>>Norah Jones souffle les 40 bougies de Jazz in Marciac
Chucho Valdes à Los Angeles |
La petite bastide du XIIIe siècle, devient pour trois semaines la capitale du Jazz, illustrant la diversité de ce genre musical avec des artistes des quatre coins de la planète. Le 25 juillet, Sting ouvrira les festivités de cette 42e édition: le musicien britannique est programmé dans le cadre des "grands évènements", une manifestation régionale accueillie en marge du festival qui recevra également le 11 août un concert des Jackson, dix ans après la mort de leur frère prodige.
Beaucoup de pointures encore cette année: le 26 juillet, le charismatique Grégory Porter sera suivi par le parrain du festival, le trompettiste Winton Marsalis, un habitué "depuis 25 ans". Le 30 juillet, une autre légende, le pianiste Chick Corea, compagnon de route de Miles Davis, Herbie Hancock ou Keith Jarret proposera un voyage en Espagne avec son The Spanish Heart Band. À noter, également une soirée entièrement africaine avec la diva béninoise, Angélique Kidjo, qui servira un menu Salsa, suivie en deuxième partie par le fringant octogénaire camerounais, Manu Dibango.
Certains comme, Wynton Marsalis ou encore Ahmad Jamal, qui en est à sa 15e visite dans le Gers, profitent de leur venue pour "mettre en avant un talent qu'ils ont identifié au cours de l'un de leurs voyages", explique Jean-Louis Guilhaumon, le président de JIM. Ainsi, le pianiste de Pittsburgh a proposé sa première partie du 4 août au jeune pianiste azéri, Shahim Novrasli.
Parmi ces pépites que le JIM met en lumière, le président du festival propose de découvrir "les démarches très singulières", le 2 août du trompettiste Nicolas Gardel associé au pianiste Rémi Panossian et le 9 août du tromboniste Fidel Fourneyron. Du 25 juillet au 15 août, le JIM attend 250.000 spectateurs pour son festival "in", et les découvertes proposées dans le cadre de son "off" sur la place du village.
Marciac c'est aussi une proposition de conférences, notamment sur les thèmes de la biodiversité ou du changement climatique, insiste Jean-Louis Guilhaumon. Il est également le maire de cette petite commune rurale de 1.350 habitants, vivant au rythme du jazz tout au long de l'année. "Jazz in Marciac, c'est une démarche de résilience d'un territoire rural", lance-t-il.
"Le festival a sauvé notre collège", explique ainsi l'édile en permettant la création "des classes musicales" et en générant, avec quelque "250.000 spectateurs", une véritable économie locale avec pas moins de 20 millions de retombées.
AFP/VNA/CVN