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Des billets de 10.000 yens du Japon. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les importations japonaises ont bondi de 31,2% sur un an le mois dernier à 8.873,3 milliards de yens (63,6 milliards d'euros). Celles regroupant le pétrole, le gaz et le charbon ont décollé de 80,5%, selon le ministère des Finances. Sur la même période les exportations nippones ont progressé de 14,7% pour s'établir à 8.460,9 milliards de yens (60,6 milliards d'euros).
Pour un huitième mois d'affilée, le Japon a ainsi subi un déficit commercial à hauteur de 412,4 milliards de yens (3 milliards d'euros). Ce déficit commercial devenu durable est susceptible d'aggraver la baisse du yen, qui est principalement causée par les divergences croissantes entre la politique monétaire toujours ultra-accommodante de la Banque du Japon et le resserrement monétaire aux États-Unis.
La chute de la monnaie nippone, qui évolue actuellement à ses plus bas niveaux depuis 20 ans face au USD, est une épée à double tranchant car elle soutient les exportations du Japon tout en renchérissant ses importations. L'impact de ce mouvement de change devenu brutal fait ainsi débat dans le pays. Car s'il risque aussi de fragiliser encore davantage la consommation des ménages, le déclin du yen est en même temps bénéfique pour les grandes entreprises du pays, qui en plus d'être très orientées à l'export disposent souvent d'importants actifs financiers libellés en USD.
La balance commerciale du Japon avec les États-Unis demeure excédentaire, et les exportations nippones vers la première puissance économique mondiale ont grimpé de 23,8% en mars. Celles vers l'Europe de l'Ouest ont progressé de 19,9% sur un an. En revanche la hausse des exportations du Japon vers la Chine s'est considérablement tassée en mars (+2,9% seulement), reflétant l'impact négatif sur l'activité économique des confinements de grandes villes chinoises face au COVID-19.
Les exportations du Japon vers la Russie ont quant à elles fondu de 31,5% en mars sur un an, sur fond des sanctions économiques internationales contre Moscou, auxquelles Tokyo contribue.
AFP/VNA/CVN