Italie : un travail de fourmi pour retrouver les 23 disparus de l'hôtel dévasté

Les secouristes italiens ont poursuivi dimanche 22 janvier leur travail de fourmi dans les entrailles de l'hôtel enseveli mercredi 18 janvier sous une avalanche, dont les survivants ont raconté avoir tenu dans le noir, le froid et le silence en mangeant de la neige... ou du Nutella.

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Des secouristes recherchent des survivants dans un hôtel enseveli par une avalanche, le 21 janvier près de Farindola en Italie.

Neuf personnes, dont quatre enfants, ont été retrouvées vivantes vendredi 20 janvier, mais plus aucun signe de vie n'a émané depuis des décombres de l'hôtel Rigopiano, dans les Abruzzes (Centre de l'Italie).

Six corps sans vie ont été arrachés à la neige et aux débris, mais il n'y avait aucune trace des 23 disparus.

"Nous avons de l'espoir. Même s'il n'y a pas de signe de vie, on peut creuser à travers un mur et soudain avoir un contact, c'est ce qui s'est passé avec les autres survivants", a déclaré Luca Cari, porte-parole des pompiers, du QG des secours à Penne.

Selon les premiers calculs des carabiniers, 120.000 tonnes de neige et de débris, l'équivalent de 4.000 camions à pleine vitesse, ont dévalé la pente mercredi après-midi 18 janvier.

Une partie à l'arrière de l'hôtel a été protégée par un mur de rochers "et nous pensons qu'il y a là des pièces intactes", a expliqué M. Cari. "Le problème, c'est de les atteindre. Nous n'avons pas beaucoup de place pour manœuvrer, les trous sont étroits et il faut percer des murs très épais".

Relève le 23 janvier

Les secouristes, qui connaissent désormais bien les étroits conduits creusés dans le mur de neige, se relaient toujours malgré l'épuisement, mais la relève doit arriver lundi 23 janvier avec des brigades du Nord de l'Italie.

Dans le froid, la neige et le brouillard, et sous la menace de nouvelles avalanches, ils progressent très lentement, souvent à mains nues, par crainte d'éboulements.

Au lendemain de la catastrophe, les secouristes avaient déjà creusé pendant plus de 24 heures dans un silence de mort avant de repérer les premiers survivants.

Hospitalisés mais hors de danger, ils ont raconté le choc de l'avalanche et leurs longues heures de cauchemar à attendre les secours.

"Ça a été comme une bombe", a expliqué Vincenzo Forti, qui a survécu confiné dans une toute petite poche avec sa fiancée Georgia Galassi, 22 ans, ainsi qu'un autre homme dont la compagne est portée disparue. "J'étais assis sur le divan et les colonnes ont glissé et l'ont coupé en deux", a-t-il expliqué, cité par plusieurs médias italiens.

Selon Giorgia Galassi, tous trois ont survécu en se serrant pour se tenir chaud, à la lueur des portables, léchant la neige pour étancher leur soif. À portée de voix des autres survivants sauvés vendredi 20 janvier, ils ont aussi chanté et prié pour conjurer l'angoisse.

AFP/VNA/CVN

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