La dernière "ostension" de ce linceul, qui pour certains a enveloppé le corps de Jésus-Christ au moment de sa mise au tombeau, remonte à 2010.
Le Saint Suaire présenté le 18 avril 2015 à Turin, à la veille de sa présentation au public |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Comme il y a cinq ans, le Saint Suaire sera exposé dans la Cathédrale de la capitale du Piémont. Mais cette fois, il le sera pendant plus de deux mois, soit presque un mois de plus qu'il y a cinq ans, a précisé samedi 18 avril devant la presse le maire de Turin, Piero Fassino.
"L’ostension du Saint Suaire est un grand évènement de nature religieuse et civile", s'est félicité M. Fassino, qui a dit attendre "à bras ouverts" les centaines de milliers de pélerins attendus pendant ces 67 jours.
La pièce de lin de 4,36 m sur 1,10 m sur laquelle, selon la tradition, se serait imprimée l'empreinte du corps du Christ supplicié et en particulier son visage, a été découverte au milieu du XIVe siècle dans la collégiale Notre-Dame à Lirey, près de Troyes (France).
Le Vatican, propriétaire du Saint Suaire depuis qu'il lui a été offert en 1983 par la famille de Savoie, ne s'est jamais prononcé sur son authenticité. "Ce qui compte le plus, c’est que cette toile, comme vous l’avez vue, reflète de manière aussi claire et précise ce que l’évangile décrit dans la passion et la mort de Jésus", a déclaré samedi 18 avril Mgr Cesare Nosiglia, archevêque de Turin. "Ce n’est évidemment pas un discours de foi, car ce n’est pas un objet de foi ni de dévotion, mais cela peut aider la foi", a-t-il ajouté.
En 2010, son exposition en public pendant 43 jours dans la cathédrale de Turin avait attiré 2 millions de personnes dont le pape Benoît XVI, qui avait décrit une "icône extraordinaire" correspondant "totalement" au récit de la mort du Christ dans les Évangiles.
Le pape François se rendra lui aussi à Turin les 20 et 21 juin.
Le Saint Suaire de Turin est depuis toujours l'objet d'une bataille entre les scientifiques qui croient à son authenticité et ceux qui en doutent. Des historiens, s'appuyant notamment sur une datation au carbone 14 réalisée en 1988, ont établi que la fabrication de ce linceul remontait au Moyen-Age, entre 1260 et 1390, mais cette datation est elle-même contestée.
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