>>Italie: toujours pas de gouvernement, l'incertitude règne
>>Le président italien surprend le monde mais pas son pays
Carlo Cottarelli, désigné par le président italien pour former un gouvernement, quitte le Parlement à Rome le 30 mai. |
Le président du Conseil désigné, Carlo Cottarelli, chargé de former un gouvernement de transition en vue de gérer les affaires courantes avant de nouvelles élections, a décidé avec l'accord du chef de l'État, le gel de la formation de son équipe pour donner une chance aux tractations menées actuellement entre les différentes forces politiques du pays d'aboutir.
Mercredi soir 30 mai, une entrevue entre le président Sergio Mattarella et le leader du Mouvement Cinq Etoiles (M5E), Luigi Di Maio a permis de dégager un compromis. L'économiste Paolo Savona, qui avait été proposé par l'alliance M5E et la Ligue, à occuper le poste du ministre des Finances et de l'Économie, nomination refusée par le chef de l'État, serait maintenu dans la prochaine équipe gouvernementale, mais à un autre poste. À sa place, le chef de l'Etat est d'accord pour la nomination d'une personnalité "de la même envergure".
Selon des sources de la présidence, M. Mattarella "étudie avec attention" cette proposition. "Nous étudions si ce type de raisonnement peut être utile aux Italiens", a réagi, de son côté, le chef de la Ligue, Matteo Salvini, à l'issue d'une journée de bains de foule en campagne électorale en Toscane et en Ligurie.Le chef de la Ligue, qui devait assister à une dizaine de réunions électorales prévues jeudi en Lombardie, a tout annulé pour revenir à la capitale, Rome afin de prendre part aux discussions visant la nomination d'un nouvel exécutif.Deux échéances importantes imposent à l'Italie d'avoir besoin d'un Premier ministre, notamment la parade militaire de samedi à l'occasion de la fête nationale et la réunion du G7 la semaine prochaine au Canada. En cas de nouvel échec des tractations pour un gouvernement, l'équipe Cottarelli est prête, mais aucun des grands partis n'a pour l'instant l'intention de lui voter la confiance au Parlement. Dans ce cas de figue, la presse italienne évoque la tenue d'élections anticipées le 29 juillet ou 5 août.
APS/VNA/CVN