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Les trois alliés de la coalition de droite - extrême droite en Italie : Silvio Berlusconi, Giorgia Meloni et Matteo Salvini (de gauche à droite). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Silvio Berlusconi, chef de Forza Italia (FI, centre droit), Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite) et Giorgia Meloni, leader de Fratelli d'Italia (FdI, extrême droite), ne sont jamais apparus en public ensemble pendant toute la campagne.
Après s'être en vain mutuellement invités à leurs meetings respectifs, ils se retrouveront finalement le temps d'une conférence de presse commune dans l'après-midi dans le centre de Rome, loin des foules mais aussi des drapeaux des uns ou des autres. Si le défi commun de la coalition reste d'obtenir une majorité absolue dans les deux chambres - une gageure en raison du système électoral italien qui associe scrutins proportionnel et majoritaire -, les différents partis sont aussi concurrents.
FI et la Ligue, en tête de la coalition dans les sondages, cherchent tous deux à dépasser l'autre pour pouvoir revendiquer le poste de chef du gouvernement, tandis que FdI, au nationalisme moins fédéraliste que la Ligue, cherche à s'affirmer aussi dans le créneau anti-euro et anti-migrants.
Silvio Berlusconi, le leader de Forza Italia, lors d'un meeting électoral le 25 février à Milan. |
Depuis le début de la campagne, le mariage de raison a révélé ses fissures internes entre la ligne +modérée+ et plutôt pro-européenne de M. Berlusconi et celle beaucoup plus à droite et anti-Bruxelles de M. Salvini et Mme Meloni, qui s'est rendue mercredi 28 février à Budapest pour discuter avec le Premier ministre ultra-conservateur Viktor Orban.
Que ce soit sur l'euro, le projet européen, la fiscalité ou encore la réforme des retraites, chaque dirigeant a son propre point de vue, la plus récente des divergences (et non des moindres) concernant les rapports avec le mouvement néofasciste CasaPound, qui a apporté son soutien à un éventuel gouvernement dirigé par Matteo Salvini.
Car si ce dernier s'est dit "prêt à rencontrer tous" les dirigeants politiques du pays, M. Berlusconi a assuré que la coalition n'avait "rien à voir avec CasaPound et son programme, ni avant, ni après les élections".