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Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (centre) devant le Parlement israélien le 24 décembre. |
Les législatives devaient normalement se tenir en novembre 2019, mais la décision de dissoudre le Parlement a été prise par esprit "de responsabilité en matière budgétaire" et pour l'intérêt de la Nation, ont indiqué dans un communiqué l'ensemble des partis de la majorité, dont le Likoud (droite) de M. Netanyahu.
Dans une première réaction, le Premier ministre sortant, à la tête du gouvernement considéré comme le plus à droite de l'histoire d'Israël, a indiqué qu'il comptait garder le cap.
"La coalition actuelle constitue le coeur de la prochaine (coalition) (...). Nous allons demander un mandat clair aux électeurs pour continuer à diriger le pays avec notre politique", a-t-il affirmé.
Cette annonce survient alors que la coalition au pouvoir ne dispose plus que d'une seule voix de majorité (sur 120) au Parlement après la démission, le mois dernier, du ministre de la Défense et chef du parti ultra-nationaliste Israël Beiteinou, Avigdor Lieberman.
Affaires de "corruption"
M. Lieberman avait alors accusé M. Netanyahu de faire preuve de faiblesse en refusant de lancer une opération de grande envergure contre les islamistes du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, après des mois d'affrontements.
En poste depuis près de dix ans, après un premier mandat dans les années 1990, Benjamin Netanyahu, 69 ans, éprouve aussi actuellement les plus grandes difficultés à faire voter une loi sur la conscription des ultra-orthodoxes juifs dans l'armée, à laquelle s'opposent deux partis religieux de la majorité.
Le Premier ministre est par ailleurs menacé d'être inculpé pour "corruption" dans trois affaires, à la suite d'une recommandation de la police en ce sens.
En provoquant des élections anticipées, M.Netanyahu espère, selon des commentateurs, prendre de vitesse la justice et renforcer sa légitimité par une victoire électorale que tous les récents sondages lui prédisent.
Le ministre des Finances Moche Kahlon, chef du parti Koulanou, l'un des principaux membres de la coalition, a de son côté déclaré "qu'en cas d'inculpation, aucun Premier ministre ne peut rester en poste".
La ministre de la Justice Ayelet Shaked a annoncé préparer un projet de loi qui devrait être voté mercredi 19 décembre pour la dissolution du Parlement et pour fixer au 9 avril la date du prochain scrutin.
AFP/VNA/CVN