Soudan: nouvelles manifestations dans plusieurs villes, calme à Khartoum

De nouvelles manifestations ont été organisées dimanche 23 décembre dans des villes soudanaises, ont rapporté des témoins, alors que le calme a prédominé à Khartoum, au cinquième jour d'une vague de protestations contre la hausse du prix du pain qui a connu des heurts meurtriers.

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Un Soudanais tend un sac contenant du pain, dans une boulangerie de Khartoum, le 5 janvier.

La récente décision du gouvernement d'augmenter le prix du pain de 1 à 3 livres soudanaises (de 2 à 6 centimes d'euros) suscitent depuis mercredi 19 décembre des manifestations. Elles ont entraîné au moins huit morts - six à Al-Gadaref (Est) et deux à Atbara (Est) - lors de heurts avec les forces anti-émeutes, selon des responsables et des témoins.

Le principal dirigeant d'opposition, Sadek al-Mahdi, a dénoncé samedi 22 décembre une "répression armée", et évoqué un bilan supérieur, de 22 morts, impossible à vérifier de source indépendante. Des "centaines" de manifestants se sont rassemblés, selon un témoin, à Atabara (Est), ville dans laquelle le mouvement est né et où deux personnes sont mortes jeudi.

"Les forces anti-émeutes (...) se sont opposées à eux", a indiqué à l'AFP un habitant. La police et des personnes "habillées en civil" les ont aspergé de gaz lacrymogènes, a-t-il ajouté.

Appel à la grève

Parallèlement, un groupement de travailleurs de différents secteurs d'activités a appelé dans un communiqué à mener diverses actions de grèves, à commencer par les hôpitaux lundi 24 décembre. "Les médecins n'interviennent que dans les cas d'urgence", a précisé Mohamed al-Assam, membre de ce groupement.

Dimanche 23 décembre, les grandes artères de Khartoum sont restées calmes, alors qu'écoles et universités sont fermées pour une période indéterminée sur décision des autorités, a constaté un correspondant de l'AFP.

Des policiers anti-émeutes, équipés de matraques et de gaz lacrymogènes, étaient postés aux abords des bâtiments universitaires, d'après la même source. "On nous a demandé de quitter les lieux ce matin à 07h00" (05h00 GMT), a expliqué une étudiante d'une université du nord de Khartoum.

Ailleurs, des habitants ont fait la queue devant les boulangeries, qui refusaient de vendre plus de 20 miches de pain par personne. Le Soudan connaît des difficultés économiques croissantes avec une inflation de près de 70% et une plongée de la livre soudanaise face au dollar.

AFP/VNA/CVN

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