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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à New York, le 23 septembre 2011. |
Au moment où le président américain Donald Trump annonçait sa décision jugée "courageuse" et "historique" par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l'armée israélienne a indiqué avoir demandé aux autorités locales du plateau du Golan occupé d'ouvrir et de préparer les abris antimissiles en raison "d'activités inhabituelles des forces iraniennes en Syrie", de l'autre côté de la ligne de démarcation.
Israël a déployé des systèmes de défense et placé ses forces "en état d'alerte élevé face au risque d'une attaque", a dit l'armée israélienne, joignant à son communiqué une vidéo de batteries antimissiles en cours d'installation et d'appareils de guerre en phase de décollage et d'atterrissage, avec ce qui ressemble au Golan en toile de fond.
Rien ne permettait de vérifier l'imminence ou non d'une menace alors qu'Israël dit depuis des semaines être prêt à une possible attaque iranienne venue de Syrie, probablement sous la forme de tirs de missiles, en représailles à des récentes frappes attribuées à Israël en Syrie, dans lesquelles des Iraniens ont été tués.
"Recette d'un désastre"
"Israël soutient totalement la décision courageuse prise par le président Trump de rejeter l'accord nucléaire avec Téhéran", a dit M. Netanyahu, apparaissant en direct sur la télévision publique quelques secondes seulement après la déclaration de M. Trump.
Le Premier ministre israélien, dont le pays se voit comme la cible désignée d'un Iran doté de l'arme nucléaire, est l'un des plus ardents détracteurs de l'accord de 2015.
M. Netanyahu a rappelé s'être opposé à l'accord "depuis le début" parce que "non seulement cet accord ne bloque pas la voie de l'Iran vers la bombe, mais il lui ouvre la voie vers un arsenal complet de bombes nucléaires, et ceci en l'espace de quelques années".
"L'accord n'a pas fait reculer le risque de la guerre, il l'a rapproché, l'accord n'a pas limité les agissements agressifs de l'Iran, il les a formidablement augmentés" dans toute la région, et surtout en Syrie, a-t-il dit.
L'accord de 2015 a produit des "résultats désastreux", l'Iran a développé ses capacités balistiques et a continué à dissimuler son programme secret d'armement nucléaire, a-t-il dit, parlant de "recette d'un désastre".
M. Netanyahu s'était signalé en 2015 en défiant l'administration Obama et en allant plaider jusque devant le Congrès américain contre l'accord nucléaire.
Il y a une semaine, il avait signé un nouveau coup d'éclat en dévoilant une centaine de milliers de documents saisis selon lui par les espions israéliens à Téhéran et prouvant que l'Iran avait un programme nucléaire secret.
Son "ami" Trump a fait référence à ces éléments dans sa déclaration mardi soir 8 mai.