Ces investissements sont appelés à faire du Vietnam un pays industrialisé dont le taux de l'agriculture dans le PIB sera réduit à 15%. "Le développement des sciences et des technologies permettra au Vietnam d'avancer", remarque Nguyên Quân, ministre des Sciences et des Technologies. Ces dix dernières années, les provinces et villes ont renouvelé leurs politiques et mécanismes en vue d'accélérer le développement de ce secteur. Entre 2006 et 2011, la recherche scientifique a connu une bonne croissance lui permettant de contribuer notablement au développement socioéconomique local, d'autant qu'elle concerne quasiment tous les secteurs scientifiques. Nombre d'avancées scientifiques ont été appliquées, conduisant à une amélioration de la production agricole, en particulier dans les régions reculées, et à exporter davantage vers les marchés réputés exigeants. L'application de techniques avancées dans la riziculture, la culture des arbres fruitiers, de l'anacardier, de l'hévéa et du poivrier a permis au Vietnam d'accéder au statut d'exportateur de premier rang mondial.
Renouveler les mécanismes dans la recherche scientifique
Ces résultats ont été possibles en raison, notamment, de l'élaboration de politiques adaptées aux conditions locales par les services des sciences et des technologies.
Ainsi, Hai Phong, Dà Nang (Centre) et Dông Nai (Sud) considèrent ces dernières comme le "moteur de leur développement", et ont accordé une priorité à l'exploitation de leurs potentiels comme du budget alloué par l'État afin de financer la recherche et soutenir le secteur privé. De grandes villes telles que Hanoi, Dà Nang et Hô Chi Minh-Ville ont accordé un soutien financier aux entreprises pour qu'elles renouvellent leurs technologies, et ce de manière intelligente, c'est-à-dire en incitant à la conception sur place des équipements nécessaires afin d'éviter les importations. Il en a été de même à Dà Nang pour le matériel agricole ou à Hô Chi Minh-Ville pour la robotique..., avec des résultats fructueux. Les organismes de gestion fournissent systématiquement toutes les informations nécessaires en matière de système et de normes internationales de gestion de la qualité, ainsi que de propriété intellectuelle.
Désormais, les relations entre scientifiques, gestionnaires et entrepreneurs ont trouvé la place qui leur revient dans la recherche fondamentale et appliquée afin de s'assurer de l'utilité, de la faisabilité et de la rentabilité des travaux. Le renouvellement de ces mécanismes a en outre abouti à une stimulation de la créativité, dans la découverte comme dans l'application de nouvelles techniques de production. En terme de financement, de plus en plus de provinces et villes rationalisent leurs politiques. Ainsi, Hô Chi Minh-Ville permet maintenant au directeur de son service des sciences et des technologies de demander directement aux scientifiques la réalisation de travaux de recherche. Le renouvellement des mécanismes dans la recherche scientifique, et plus particulièrement en recherche et développement, a abouti ces derniers temps à des résultats encourageants. Mieux inciter la recherche et le renouvellement des modalités de gestion dans le sens d'une parfaite adéquation aux mécanismes d'une économie de marché, à leur intégration au monde ainsi qu'à la modernisation et à l'industrialisation nationales, est indispensable. Les services des sciences et des technologies doivent donc perfectionner leurs réglementations dans cette optique. Une recherche qui, donc, ira de pair avec le développement socioéconomique local.
Les mécanismes financiers doivent également faire l'objet d'une réforme plus approfondie afin de mieux susciter les soutiens financiers et l'investissement, en particulier du secteur privé. À présent, les organisations non étatiques représentent près de 60% des quelque 1.500 organisations scientifico-techniques du pays.
À l'horizon 2020, l'investissement dans la recherche scientifique s'élèvera à 2% du PIB.
Thê Linh/CVN