>>La Cnil inflige des amendes de 100 et 35 millions d'euros à Google et Amazon
>>Données personnelles: Google, premier géant internet épinglé dans l'UE
Les militants ont ciblé dans un premier temps 560 sites web dans 33 pays, des géants comme Google ou Twitter à des pages locales très consultées, leur laissant un mois pour se mettre en conformité |
Photo : AFP/VNACVN |
"Selon la loi, l'option +oui/non+ doit clairement être proposée aux utilisateurs", explique l'organisation dans un communiqué. Or il est souvent "extrêmement compliqué de cliquer sur autre chose que le bouton +accepter+". "Toute une industrie de consultants et concepteurs de sites développent des labyrinthes insensés de clics pour s'assurer des taux de consentement imaginaires", selon Max Schrems, responsable de Noyb (pour "None of your business" : "ce ne sont pas vos affaires") connu pour avoir remporté une série de victoires juridiques sur la protection des données personnelles.
Les statistiques montrent que seulement 3% des internautes sont réellement prêts à accepter les cookies, mais que plus de 90% sont poussés à dire oui faute de pouvoir facilement les rejeter, avance l'ONG. Noyb dénonce une "terreur" des bandeaux à cookies, qui fait de la navigation sur internet "une expérience frustrante" et va à l'encontre du règlement européen sur les données personnelles (RGPD), entré en vigueur en 2018.
Les militants ont ciblé dans un premier temps 560 sites web dans 33 pays, des géants comme Google ou Twitter à des pages locales très consultées, leur laissant un mois pour se mettre en conformité. S'ils n'obtempèrent pas, une procédure légale sera alors enclenchée auprès des autorités de régulation compétentes. D'ici à la fin de l'année, Noyb estime pouvoir monter à "10.000 plaintes" grâce au développement d'un système automatisé capable de reconnaître les différentes violations de la loi.
Et d'espérer que les internautes verront la différence dans les mois à venir et n'auront plus à chercher dans d'obscurs sous-menus le bouton de refus des cookies. En France, 31 sites ont été identifiés, a précisé une porte-parole de Noyb, dont la démarche se rapproche de celle de la Commission nationale de l'Informatique et des Libertés (Cnil). Le gendarme français des données personnelles a ainsi annoncé le 25 mai la mise en demeure d'une "vingtaine d'organismes" pour leur non-respect des règles en matière de cookies.
AFP/VNACVN