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Le parc éolien à Issoudun, en France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour Joëlle Riffaud, professeur des écoles de Royan, vivant dans une maison de 140 m² avec son mari et son fils majeur, cet été était le bon moment pour réfléchir et agir avec son mari afin de préparer sa famille pour l'hiver.
Ils ont acheté un ballon d'eau chaude qui contrôle automatiquement sa température, dit-elle. Avec une subvention de l'État de seulement 300 euros sur un poêle à granulés de 2.000 euros, elle s'est tout de suite rendu compte que cette alternative dépassait bien leur budget.
Après avoir entendu des médias français qu'une grave pénurie d'énergie se produirait si cet hiver serait aussi froid que les années précédentes, elle espère que ce ne serait pas extrême mais resterait tout de même vigilante.
Comme sa maison utilise de l'électricité pour le chauffage, ils la maintiendraient en journée à basse température pendant qu'ils sont à leur lieu de travail et allumeraient le poêle de bois une heure ou deux avant d'aller se coucher, dit-elle.
"C'est toujours moins cher que d'acheter des radiateurs électriques", note Mme Riffaud.
Avec une moyenne mensuelle de 88 heures d'ensoleillement à Royan, la famille a pensé installer des panneaux solaires sur le toit, mais n'a pas été convaincue par le fournisseur, déclare-t-elle à Xinhua.
Vivant à Saint Montan dans le département de l'Ardèche, Marion Viel-Geinet a des panneaux solaires sur le toit de sa maison. Elle confie qu'elle a récemment acheté avec son mari une maison déjà équipée de panneaux solaires.
"Les panneaux solaires fournissent 30% de notre consommation d'électricité", dit-elle.
La maison du couple est aussi un petit hôtel, donc en plus de leur propre consommation d'énergie, elle doit tenir compte de celle de ses hôtes, poursuit-elle, ajoutant qu'elle n'avait pas d'autre choix que d'augmenter les tarifs de leur chambre d'hôtes pour compenser ses dépenses à cause de l'augmentation des prix de l'énergie.
Afin de réduire leur consommation énergétique, il leur reste un stock important de bois de l'hiver précédent qui sera utilisé dans leurs cheminées pour les hivers à venir.
Suite à l'annonce de la probable pénurie d'énergie, Jacqueline Perrier indique à Xinhua que des entreprises telles que l'usine où elle travaille en tant que technicienne sont également inquiètes et pourraient n'employer que des personnes à temps partiel.
Habitant près de la ville d'Annecy avec son mari et sa fille dans une maison de 96 m², Mme Perrier dispose de deux systèmes de chauffage : fioul et bois.
Afin de limiter leur consommation énergétique, ils auront une préférence pour l'utilisation du poêle à bois. De plus, ils ont encore un stock substantiel de bois des hivers précédents, dit-elle. "Nous avons également installé des ampoules à économie d'énergie", rappelle-t-elle.
Hélène Meunier était angoissée lorsque le gouvernement a annoncé une probable pénurie d'énergie pour cet hiver. Travaillant à temps partiel dans une épicerie, elle est inquiète car les salaires n'ont pas augmenté alors que les prix d'énergie flambent.
Elle habite au centre-ville de Reims dans un appartement de 108 m² avec ses deux filles et son compagnon. Son appartement est neuf et bien isolé étant situé sous les toits d'un immeuble. Il dispose d'une pompe à chaleur et la famille fait des gestes pour réduire leur consommation énergétique, comme ne pas utiliser le sèche-linge, informe-t-il.
"Je pense que les gens sont prêts à jouer leur rôle. Aujourd'hui, nous sommes conscients des limites des ressources et du changement climatique", indique-t-elle.
Lors de son entretien pour la Fête nationale du 14 juillet, le président français Emmanuel Macron a encouragés ses compatriotes à limiter leur consommation d'énergie afin de se préparer à de probables pénuries.
Début septembre, M. Macron a assuré que la France n'était pas en situation de rationnement énergétique, mais a appelé les ménages à limiter le chauffage à 19 degrés pour économiser l'énergie.
Xinhua/VNA/CVN