Inflation sans répit en Argentine à quelques jours de la présidentielle

La hausse des prix a atteint 12,7% en Argentine en septembre, et 138,3% sur un an, un indice parmi les plus élevés du monde qui pèse à la fois sur le quotidien des Argentins et l'élection présidentielle, dont le premier tour se déroule dans dix jours.

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Dans un supermarché à Buenos Aires, en Argentine.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice de septembre, publié jeudi 12 octobre par l'Institut national de la statistique (Indec), est dans la continuité d'août (+12,4%), qui avait déjà constitué le pire résultat mensuel depuis 32 ans. L'inflation cumulée depuis janvier est de 103,2%.

Les prix des vêtements, des loisirs, des aliments, avec des hausses comprises entre 14% et 15%, ont tiré vers le haut l'indice mensuel, selon l'Indec.

Pour autant, une inflation élevée en septembre était dans une large mesure prévisible, car illustrant la "digestion" par l'économie et la répercussion sur les prix de la dévaluation de 20% du peso survenue mi-août, selon des économistes.

"Comme la dévaluation était intervenue en milieu du mois, plus ou moins la moitié de l'impact de cette dévaluation devait encore se répercuter sur les prix de septembre. Statistiquement, c'est ce qu'on appelle l'effet de report", a expliqué à l'AFP, Federico Zirulnik, du Centre d'études économiques et sociales.

À la suite de la publication de l'indice de septembre, la Banque centrale a annoncé élever le taux d'intérêt des placements à terme de 15 points, à 133%, soit encore en-deçà de l'inflation.

L'indice des prix est publié à dix jours du premier tour d'une élection présidentielle particulièrement indécise pour la succession du président Alberto Fernandez (centre-gauche), qui ne se représente pas.

Selon une moyenne des sondages des dernières semaines, l'économiste ultra-libéral libertaire Javier Milei est crédité de près de 35% des intentions de vote, et devrait disputer un second tour face au ministre de l'Économie, Sergio Massa (autour de 30%), la candidate du bloc d'opposition de centre-droit Patricia Bullrich étant légèrement distancée (26%).

AFP/VNA/CVN

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