Indiens bloqués en France : l'avion a atterri à Bombay, 276 passagers à son bord

Un avion qui avait été immobilisé depuis jeudi 21 décembre en France sur des soupçons d'immigration clandestine a atterri mardi 26 décembre à Bombay, selon le site internet de suivi des vols Flightradar24.

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Un avion dans l'aéroport Charles de Gaules, à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Parti lundi 25 décembre l'avion qui avait à son bord 276 des 303 passagers indiens initiaux s'est posé à 04h00 heures locales (22h30 GMT) à Bombay dans l'Ouest de l'Inde, selon Flightradar24.

Parmi les 27 personnes restées en France figurent deux Indiens qui ont été soupçonnés d'être des passeurs.

Ces deux suspects, nés en 1984 et 2000, n'ont pas été inculpés mais placés sous le statut plus favorable de témoins assistés et sont donc ressortis libres lundi 25 décembre après leur interrogatoire devant un juge d'instruction parisien.

Vingt-cinq autres voyageurs, dont cinq mineurs, ont été autorisés à rester pour le moment en France après avoir formulé une demande d'asile, qui va être étudiée à l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle, ont précisé les autorités.

L'avion, parti de Dubaï aux Emirats arabes unis, avait été immobilisé par la police française jeudi 21 décembre lors d'une escale technique destinée à refaire le plein de carburant à Vatry, près de Paris, déclenchant un feuilleton très médiatisé.

Le parquet de Paris avait expliqué que cette décision avait été prise à la suite d'un "signalement anonyme" selon lequel des passagers étaient "susceptibles d'être victimes de traite des êtres humains" en bande organisée.

L'appareil devait se rendre à Managua, la capitale du Nicaragua, où des passagers entendus par la justice dimanche 24 décembre ont dit vouloir se rendre pour un séjour touristique.

La justice avait levé dimanche la saisie de l'appareil et les autorités se sont ensuite efforcées d'"obtenir les autorisations nécessaires" à son décollage.

"Pas normal" 

La qualification de traite d'êtres humains en bande organisée n'a pas été retenue pour le moment car les 303 Indiens, selon une source proche du dossier, étaient apparemment montés volontairement dans cet avion.

Le parquet de Paris avait demandé le placement en détention provisoire des deux hommes soupçonnés d'être des passeurs. Ils se sont vu notifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF), ont dit leurs avocats à l'AFP. 

Salomé Cohen, avocate d'un des deux mis en cause, a salué auprès de l'AFP "la lecture extrêmement précise et minutieuse de la juge d'instruction qui a su se défaire de la médiatisation de ce dossier".

L'enquête judiciaire porte sur des faits présumés d'aide à l'entrée et au séjour irrégulier d'étrangers sur le territoire en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs, a précisé le parquet.

Selon une source proche du dossier, ces Indiens, probablement des travailleurs aux Émirats arabes unis, pourraient avoir planifié de se rendre en Amérique centrale afin de tenter ensuite d'entrer illégalement aux États-Unis ou au Canada.

"On ne sait pas si c'est de la traite d'êtres humains, du trafic de migrants ou ni l'un, ni l'autre... Mais on a quand même gardé dans un aéroport, pendant trois nuits et trois jours, 303 personnes qui étaient en escale, des hommes, des femmes et des enfants. C'est surprenant", avait estimé dimanche 24 décembre auprès de l'AFP, Geneviève Colas, la coordinatrice pour le Secours catholique-Caritas du Collectif contre la traite des êtres humains.

"S'ils sont vraiment victimes de traite, ce n'est pas normal de simplement les faire repartir vers un autre pays", avait jugé Mme Colas.

AFP/VNA/CVN

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