>>Incendies : cinq morts dans la péninsule ibérique
Un pompier lutte contre un incendie à Cabanoes, près de Louzan, le 16 octobre au Portugal. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Face à ce nouveau drame, survenu quatre mois après l'incendie le plus meurtrier de l'histoire du Portugal, qui avait tué 64 personnes, le président Marcelo Rebelo de Sousa a appelé le gouvernement socialiste à "tirer toutes les conséquences de cette tragédie".
"Ces plus de cent morts ne quitteront jamais mon esprit, comme un poids énorme sur ma conscience et sur mon mandat", a-t-il affirmé dans une déclaration solennelle au pays.
Quarante-un personnes ont péri dans les incendies dans le Nord et le Centre du Portugal, selon un dernier bilan de la protection civile.
Deux blessés ont succombé à leurs brûlures, 14 autres restent dans un état grave, a ajouté la porte-parole de la protection civile. Les sept personnes portées disparues ont été retrouvées, de même qu'un bébé qui avait été compté parmi les morts lundi 16 octobre.
Plus aucun foyer important n'était signalé depuis l'aube, les soldats du feu ayant été aidés par la pluie qui s'est mise à tomber dans la nuit. Mais plus de 3.000 pompiers sont restés mobilisés pour éviter toute reprise de feu.
Drapeaux en berne
Dans les villages des environs, la vie tentait de reprendre son cours. Certains habitants arrosaient leurs terrains afin d'éviter d'éventuelles reprises de feu.
Les pompiers portugais, pour la plupart volontaires, ont connu leur pire saison d'incendies cette année.
Depuis janvier, plus de 350.000 hectares de végétation sont partis en fumée au Portugal, soit quatre fois plus que la moyenne des dix dernières années, selon les estimations du Système européen d'information sur les feux de forêt.
Et surtout, à la mi-juin, le feu de forêt le plus tragique de l'histoire du pays avait fait 64 morts et plus de 250 blessés à Pedrogao Grande, à 100 km au nord de Lisbonne.
Le pays a entamé mardi 17 octobre un deuil national de trois jours, tandis qu'à Bruxelles les drapeaux de la Commission européenne ont été mis en berne en hommage aux victimes en Espagne et au Portugal.
Face cette situation, le Premier ministre portugais Antonio Costa a promis de "passer de la parole aux actes" en menant "des réformes profondes" en matière d'aménagement des forêts et de lutte contre les incendies.