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Un navire "FPSO" de Total au large de l'Angola. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Une explosion d'origine indéterminée a provoqué mercredi dernier 2 février un incendie - maîtrisé le lendemain - sur le FPSO Trinity Spirit, une installation pétrolière flottante au large de l’État du Delta, dans le Sud du Nigeria, le premier producteur de brut d'Afrique. Les FPSO sont des unités flottantes assurant notamment la production et le stockage de pétrole ou de gaz naturel extraits en mer par des plateformes. Dix membres d'équipage se trouvaient à bord au moment de l'incident.
Trois corps ont été retrouvés, a annoncé lundi 7 février le directeur général de l'entreprise d'exploration et de production Shebah (Sepcol), Ikemefuna Okafor, propriétaire du navire. "Nos pensées vont aux familles de toutes les victimes de ce regrettable incident", a-t-il ajouté, précisant que trois autres personnes avaient été retrouvées vivantes et que les recherches se poursuivaient pour les quatre autres toujours portées disparues.
Selon Sepcol, le Trinity Spirit avait une capacité de traitement de 22.000 barils par jour et une capacité de stockage de deux millions de barils. Le nombre des barils stockés dans le navire au moment de l'explosion est toujours inconnu, mais cet incident fait craindre une importante marée noire. Toutefois, Idris Musa, le directeur de l'Agence de détection et de réponse aux fuites pétrolières (Nosdra) du Nigeria, avait déclaré dimanche 6 février qu'il n'y avait pas d'"incident de marée noire pour l'instant, seulement du pétrole en petite quantité".
Les marées noires sont fréquentes au Nigeria mais elles touchent généralement le fleuve Niger et ses affluents et plus rarement l'espace maritime. L'écosystème du delta du Niger a été ravagé par des décennies d'exploitation pétrolière. Les compagnies pétrolières sont régulièrement montrées du doigt pour leur responsabilité dans des désastres écologiques, tout comme des groupes criminels qui percent les oléoducs pour y piller du brut.
AFP/VNA/CVN