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Inspection des immeubles proches des deux qui se sont effondrés rue d'Aubagne à Marseille, le 10 novembre. |
Les enquêteurs de la police judiciaire marseillaise ont également perquisitionné le siège du bailleur social Marseille Habitat, dépendant de la mairie, a déclaré le procureur de la République Xavier Tarabeux, confirmant une information du site d'investigation local Marsactu.
Ces perquisitions, qui se sont achevées vers 17H00, ont eu lieu dans l'enquête ouverte par le parquet de Marseille pour déterminer les causes exactes du drame survenu le 5 novembre et établir d'éventuelles responsabilités. Des dizaines d'enquêteurs sont mobilisés et ont déjà réalisé "énormément d'auditions", a précisé une source policière à l'AFP.
"Ces perquisitions ont permis de saisir principalement des supports numériques qui vont être analysés par les enquêteurs", a précisé le procureur de la République.
Les investigations, dans le cadre desquelles aucune garde à vue n'a encore été ordonnée, vont "se prolonger de nombreuses semaines", a-t-on ajouté de source policière. En plus des expertises techniques et des documents saisis, les enquêteurs continuent de s'intéresser aux gravats des immeubles, à la recherche "de tout élément utile à l'enquête", a précisé cette source.
La mairie qui avait, juste après le drame, invoqué les fortes pluies comme première explication, pourrait être impliquée à plusieurs titres dans le dossier. Diverses expertises et procédures judiciaires avaient été engagées et témoignaient de la fragilité des immeubles qui se sont effondrés, vieux de plus d'un siècle.
Légalement, la municipalité est compétente en matière de "péril" lorsque l'état d'un immeuble, même privé, met en danger la vie de ses habitants. Elle était en outre propriétaire de l'un des deux bâtiments qui s'est effondré, via son bailleur social Marseille Habitat.
AFP/VNA/CVN