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"Il n'y a pas de solution alternative" à l'accord avec l'Iran

La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a affirmé lundi 21 mai qu'"il n'y (avait) pas de solution alternative" à l'accord sur le nucléaire avec l'Iran, en réponse au discours de son homologue américain Mike Pompeo qui a imposé des conditions draconiennes pour conclure un "nouvel accord" avec Téhéran.

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La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, le 15 mai, à Bruxelles.
Photo: AFP/VNA/CVN

"Il n'y a pas de solution alternative au JCPOA", a conclu la haute-représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini après avoir écouté "attentivement" l'intervention du ministre américain.

"L'Union européenne est et restera engagée en faveur de la poursuite de la mise en oeuvre complète et effective du JCPOA aussi longtemps que l'Iran respectera tous ses engagements liés au nucléaire, comme il le fait jusqu'à présent", a réitéré Mme Mogherini.

Mike Pompeo a présenté lundi 21 mai la "nouvelle stratégie" des États-Unis après la décision très contestée du président Donald Trump de se retirer unilatéralement de l'accord sur le nucléaire iranien. M. Pompeo a ainsi énuméré douze conditions pour conclure un "nouvel accord" avec l'Iran, avec des demandes beaucoup plus draconiennes sur le volet nucléaire, la fin de la prolifération balistique et de l'implication iranienne dans les conflits au Moyen-Orient.

Il a également eu recours à la menace, avertissant les Européens que les entreprises qui feront affaire avec l'Iran dans des secteurs interdits par les sanctions américaines "seront tenues responsables". La Commission européenne a lancé vendredi 18 mai une procédure officielle visant à activer la "loi de blocage" afin de contrecarrer les effets extraterritoriaux des sanctions américaines pour les entreprises européennes voulant investir en Iran.

Le chef de la diplomatie allemande sera à Washington

L'UE a participé à la conclusion du Plan d'action conjoint signé à Vienne en juillet 2015, après des années d'âpres négociations entre l'Iran et le groupe 5+1 (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie). Aux termes de l'accord, Téhéran a accepté de geler son programme nucléaire jusqu'en 2025.

"Cet accord appartient à la communauté internationale, ayant été entériné par le Conseil de sécurité de Nations unies", a rappelé Mme Mogherini à son collègue américain. En outre, a-t-elle argué, le JCPOA "n'a jamais été conçu pour régler tous les problèmes en rapport avec l'Iran", en soulignant que l'UE soulevait régulièrement - parallèlement à la pression de sanctions - les problèmes du rôle régional de l'Iran, du terrorisme et du non-respect des droits de l'Homme avec Téhéran.

"La communauté internationale attend de toutes les parties qu'elles tiennent les promesses qu'elles ont faites il y a plus de deux ans", a exhorté la diplomate européenne à l'adresse de Washington. Depuis Buenos Aires, où il participait à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas a annoncé lundi 21 mai qu'il se rendrait cette semaine à Washington pour s'entretenir avec Mike Pompeo.

Le ministre allemand a dit qu'il n'avait pas été surpris par les déclarations de M. Pompeo, avant d'afficher la même position que Mme Mogherini: "Nous ne voyons pas en ce moment de meilleure alternative", a-t-il dit lors de la conférence de presse de clôture du G20. "Nous pensons que sans cet accord, nous prendrions le risque que l'Iran reprenne son programme nucléaire", a-t-il ajouté.

AFP/VNA/CVN

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