Huit guépards de Namibie arrivés en Inde, avant leur réintroduction dans la nature

Huit guépards de Namibie sont arrivés samedi 17 septembre en Inde en vue de leur prochaine libération dans la nature, dans le cadre d'un projet visant à réintroduire ces félins dont l'espèce avait été déclarée éteinte dans cette région du monde il y a 70 ans.

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Un guépard en pleine course dans un zoo proche de Toulouse, dans le Sud-Ouest de la France, le 7 juillet 2022.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon les autorités, il s'agit de la première relocalisation intercontinentale de guépards, l'animal terrestre le plus rapide de la planète.

Un projet ambitieux qui divise toutefois les experts dont certains sont sceptiques quant à ses chances de réussite.

Les cinq femelles et les trois mâles ont fait le voyage depuis un parc animalier situé au nord de Windhoek, la capitale namibienne, à bord d'un Boeing 747 affrété surnommé "Cat plane" (l'avion chat), pour un vol de 11 heures.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a présidé cette opération organisée dans le Parc national de Kuno, à environ 300 km au sud de la capitale New Delhi, zone choisie pour ses proies abondantes et ses prairies.

Chacun des animaux, âgés de deux à cinq ans et demi, a été équipé d'un collier permettant de suivre ses déplacements par satellite.

Ils seront d'abord gardés dans un enclos, pour une période de quarantaine d'environ un mois, avant d'être relâchés dans les zones de forêt ouverte du parc.

Certains spécialistes ont toutefois averti que ces mammifères pourraient avoir du mal à s'adapter à leur nouvel environnement.

 Espèce menacée 

Un guépard du zoo African Safari de Plaisance du Touch, dans le Sud-Ouest de la France, le 7 juillet 2022. 
Photo : AFP/VNA/CVN

L'Inde abritait autrefois le guépard d'Asie, mais celui-ci a été déclaré éteint en 1952.

Des sous-espèces en danger d'extinction, qui parcouraient autrefois le Moyen-Orient, l'Asie centrale et l'Inde, ne se trouvent plus qu'en très petit nombre en Iran.

Les efforts pour réintroduire ces animaux en Inde se sont accélérés en 2020 lorsque la Cour suprême a décidé que les guépards africains, une sous-espèce différente, pouvaient être installés en Inde dans un "endroit soigneusement choisi" et à titre expérimental.

Il s'agit d'un don du gouvernement de Namibie, un des rares pays d'Afrique où ce guépard vit encore à l'état sauvage. 

Des négociations sont en cours pour un transfert similaire depuis l'Afrique du Sud, qui pourrait concerner 12 autres guépards.

Les guépards se sont éteints en Inde principalement en raison de la disparition progressive de leur habitat et de la chasse pour leur pelage tacheté caractéristique.

Le Maharaja Ramanuj Pratap Singh Deo est généralement considéré comme celui qui a tué, à la fin des années 1940, les trois derniers guépards du pays.

Mammifère carnassier de la famille des félidés, dont les ancêtres remontent à environ 8,5 millions d'années, les guépards parcouraient autrefois l'Asie et l'Afrique en grand nombre, selon le Centre de conservation des guépards (Cheetah Conservation Fund, CCF), situé en Namibie.

Il n'en reste aujourd'hui qu'environ 7.000 spécimens principalement dans les savanes africaines.

Le guépard est considéré comme "vulnérable" sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

En Afrique du Nord et en Asie, il est "en danger critique d'extinction".

Sa survie est principalement menacée par la réduction de son habitat naturel et la disparition de ses proies en raison de la chasse par l'homme, du développement des terres à d'autres fins et du changement climatique.

AFP/VNA/CVN

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