Hong Kong: suspension du projet de loi sur l'extradition vers la Chine

La dirigeante de l'exécutif de Hong Kong a annoncé samedi 15 juin la suspension du projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine, à l'origine de manifestations massives.

La dirigeante de l'exécutif pro-Pekin de Hong Kong, Carrie Lam, annonce la suspension du projet de loi prévoyant les extraditions vers la Chine lors d'une conférence de presse, le 15 juin 2019.

"Le gouvernement a décidé de suspendre la procédure d'amendement législatif", a déclaré Carrie Lam à la presse après une semaine de protestations sans précédent dans l'ancienne colonie britannique.

Hong Kong a connu mercredi 12 juin ses pires violences politiques depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. Des dizaines de milliers de protestataires ont été dispersés par la police anti-émeutes avec des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène.

Un million de personnes avaient manifesté dimanche dernier contre ce projet qui, selon ses détracteurs, placera la population à la merci du système judiciaire de la Chine continentale.

L'opposition au projet de loi réunit notamment avocats, organisations juridiques influentes, capitaines d'industrie, chambres de commerce, journalistes, militants et diplomates occidentaux.

Devant l'opposition que suscitait le projet de loi, Carrie Lam, la dirigeante de l'exécutif pro-Pékin de Hong Kong, était confrontée ces derniers jours à des appels à abandonner le projet, y compris venant de son propre camp.

Lors d'une conférence de presse samedi 15 juin, elle a annoncé que les travaux sur le projet seraient suspendus, ajoutant qu'aucune date n'était fixée pour sa réintroduction.

"Le conseil arrêtera de travailler sur le projet de loi jusqu'à ce que nous ayons achevé de communiquer et d'entendre les opinions", a-t-elle déclaré. "Nous n'avons pas l'intention de fixer une date limite pour ce travail."

Elle a répété qu'à son avis, cette loi était nécessaire pour empêcher la place financière asiatique de devenir un refuge pour criminels, mais elle a admis que son administration avait sous-estimé l'opposition populaire.

"Je suis profondément attristée et regrette que les déficiences de notre travail et d'autres facteurs aient provoqué d'importantes controverses et conflits dans la société, après une période de deux ans relativement calme", a-t-elle déclaré.


AFP/VNA/CVN

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