Hô Chi Minh-Ville : un quartier animé pour la mi-automne

À l’approche de la Fête de la mi-automne, le quartier catholique de Phu Binh, dans le 11e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville, est en pleine effervescence. Les fabricants de lanternes en papier cellophane s’empressent de terminer les dernières commandes de leurs clients.

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Nguyên Van Quyên s'adonne à son travail.

Le quartier de Phu Binh est connu depuis environ un demi-siècle pour sa fabrication de lanternes. Cet artisanat a été implanté par les habitants du village de Bac Co de la province de Nam Dinh (Nord). Il a connu son apogée dans les années 1990.
Chez Nguyên Duc Thang, un fabricant, l’ambiance est des plus animées. Sur le sol de sa maison, il y a des tas de bambous incurvés de toutes formes mais aussi des boîtes de couleurs, des morceaux de papiers cellophanes et des fils de fer. Au plafond sont suspendues de nombreuses lanternes aux formes variées...
«Réaliser une lanterne traditionnelle nécessite de suivre plusieurs étapes : fendre et courber des tiges de bambou, coller, peindre, concevoir des cadres rigides. Pour les lanternes plus originales, il faut ajouter quelques manipulations comme coller des paillettes, des autocollants et quelques autres fioritures», a précisé l’artisan, ajoutant que les lanternes traditionnelles ont des motifs variés (animaux, navire, chat, étoile...). Cette année, les lanternes à l’effigie du coq sont tendance.
«Auparavant, les modèles étaient moins variés qu'à présent», s'est félicité Nguyên Duc Thang.
En effet, pour répondre aux besoins de la population, ces dernières années, les artisans du quartier ont procédé à des changements importants en termes de concepts.
Les lanternes traditionnelles
au service des valeurs vietnamiennes

Au plafond de la maison de M. Thang sont suspendues des centaines de lanternes.

Depuis quelques années, les lanternes traditionnelles sont de plus en plus appréciées par les enfants vietnamiens. Outre les grossistes et organisateurs de programmes artistiques, des clients de passage viennent dans le quartier pour faire leurs emplettes à l’occasion de la Fête de la mi-automne. Les commandes viennent souvent de loin (Binh Duong, Dông Nai) et même de l’étranger.
Nguyên Văn Quyên, frère de Nguyên Duc Thang, a informé : "Cette année, nous avons énormément de commandes. Parfois, nous avons dû travailler jusqu'à minuit pour assurer les livraisons à temps".
D'après l’artisan Quyên, c’est peut-être grâce aux médias et aux réseaux sociaux, dont la campagne "Les Vietnamiens consomment vietnamien", et surtout avec les activités de valorisation de la culture traditionnelle, qu’ils ont plus de commandes. À tel point que certains foyers qui avaient tourné le dos à ce métier se sont remis à l’ouvrage ces dernières années !
Quant aux difficultés liées à ce métier traditionnel, Nguyên Duc Thang a confié : "C’est un travail laborieux. En plus, bien que les prix des matières premières n’aient cessé d’augmenter ces dernières années, nous ne pouvons pas encore augmenter le prix de nos produits afin de rester compétitifs par rapport aux produits importés. Actuellement, nos prix oscillent entre 12.000 et 60.000 dôngs... C’est grâce à notre passion que nous pouvons maintenir ce métier".
Et de conclure : "Par rapport aux lanternes modernes, les lanternes traditionnelles sont plus fragiles. Mais elles rappellent des souvenirs d’enfance. Préserver ce métier est une manière très efficace de préserver ses souvenirs et les valeurs traditionnelles".

Texte et photos : Quang Châu/CVN

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