Le Docteur Nguyên Trung Viêt, chef du Bureau de gestion des déchets solides du Service des ressources naturelles et de l'environnement de Hô Chi Minh-Ville, explique que la température moyenne à Hô Chi Minh-Ville est toujours plus élevée que dans d'autres localités du Sud en raison de la circulation des millions de moyens de transport, du fonctionnement des centaines de milliers de climatiseurs ainsi que d'un grand nombre de machines et d'autres équipements dégageant une énergie calorifique.
Lorsqu'une masse d'air chaude rencontre une masse d'air froide (appelée "front froid"), il y a un phénomène d'ascendance de la masse d'air chaude vers l'altitude qui, en contact avec l'air froid, créé une charge électrique et se condense (en se refroidissant). On a alors un front orageux qui se déplace, composé d'une multitude de cumulonimbus (nuages d'orage), lequel entraîne des pluies torrentielles pouvant faire d'importants dégâts. Ce que l'on a pu observer ces dernières années dans la mégapole du Sud.
Les statistiques du Centre de direction du programme anti- inondations de la mégapole du Sud montrent que de 2003 à 2009, le nombre de précipitations de 30 mm a doublé, avec pour conséquence une surcharge du réseau d'évacuation d'eaux pluviales.
Or, en limitant la hausse de température, les arbres contribuent à la protection de l'environnement, des nappes phréatiques de la ville, à la lutte contre le changement climatique. Hô Chi Minh-Ville n'a cependant pas été en mesure de développer des espaces verts comme souhaité, faute de foncier.
Selon le Service municipal des transports et des communications, la plupart des grands parcs, tels ceux de Tao Dàn, Lê Van Tam, du "23 septembre", Gia Dinh, Hoàng Van Thu ou le jardin botanique, ont été construits avant 1975. Depuis, la ville n'en a pas créé de nouveau parc compte tenu d'une démographie et d'une urbanisation toutes deux galopantes. Ainsi, dans les zones urbaines, la superficie moyenne d'espace vert par tête d'habitant n'est que de 0,92%, un taux très inférieur à l'objectif de 7 m² par personne.
Hô Chi Minh-Ville a, ces derniers temps, planté des arbres sur plusieurs grands axes possédant de larges trottoirs, ainsi que dans les espaces extérieurs de plusieurs organismes ou administrations..., améliorant quelque peu les espaces verts. Mais le développement de ceux-ci demeure insuffisant pour améliorer significativement la qualité de l'environnement, toujours problématique. Le manque de foncier résultant essentiellement de carences dans leur gestion, le Service municipal des transports et des communications a annoncé qu'il a révisé la planification de la plantation d'arbres dans les arrondissements et districts, et qu'il continuera par ailleurs de développer les espaces verts sur les trottoirs des grands axes urbains. Enfin, il a par ailleurs demandé au Comité populaire municipal de lancer un mouvement d'incitation de la population à planter les arbres chez eux.
Huong Linh/CVN