Un récent colloque sur la pollution de l'air, le changement climatique et leurs influences sur la santé au Vietnam, organisé par le Réseau de l'air propre du Vietnam, a donné l'alerte sur la pollution de l'environnement, notamment par les poussières en milieu urbain.
Dans les grandes villes comme Hanoi ou Hô Chi Minh-Ville, la pollution de l'air et de l'environnement par les déchets solides et les eaux usées arrive à un état critique. Selon les données recueillies par le Service des ressources naturelles et de l'environnement de Hanoi, la pollution par les poussières est particulièrement élevée sur les routes Khuât Duy Tiên, la nationale 32, et Nguyên Trai, et de même, plus généralement, aux carrefours où est enregistrée une grande densité de véhicules.
À Hô Chi Minh-Ville, cette pollution a tendance à augmenter, avec actuellement une teneur de poussières de 1,08-1,55 fois supérieur à la norme autorisée.
D'autres grands fautifs, notamment dans les zones industrielles, sont le dioxyde d'azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2), le benzène, le toluène, le xylène... Selon le chef adjoint du Département de technique de sécurité de l'environnement industriel du ministère de l'Industrie et du Commerce, Nguyên Van Thanh, 5 provinces et villes que sont Hanoi, Hô Chi Minh-Ville, Binh Duong, Dông Nai et Hai Phong sont les plus touchées par la pollution atmosphérique résultant des activités industrielles. La situation est due à un manque de mesures de traitement des émissions, notamment des gaz d'échappement. En outre, plusieurs entreprises n'appliquent pas les technologies requises en la matière, outre les zones industrielles qui ne disposent pas des dispositifs de calculer le volume des émissions atmosphériques polluantes.
Actuellement, le Vietnam possède de 21 observatoires de l'air sur tout son territoire. Mais selon le directeur adjoint du Centre d'observation de l'environnement relevant du Département général de l'environnement, Hoàng Duong Tùng, les observations ne sont pas encore assez complètes ou précises. Le chef du Département général de l'environnement, Bùi Cach Tuyên, estime qu'il faut renouveler les nouvelles technologies en ce domaine car les données qui en résultent servent la base essentielle à la détermination des mesures de réduction de la pollution.
Selon son projet de traitement de la pollution environnementale, Hanoi se concentrera dans le règlement de 3 problèmes majeurs dont la pollution de l'air par les poussières et les moyens de transport. Concrètement, la ville construira un réseau d'observation de l'air. Plusieurs mesures ont été avancées pour diminuer cette pollution telles que la délocalisation des entreprises polluantes en banlieue, le renforcement des contrôles et de la surveillance de la pollution de l'air...
Huong Linh/CVN