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>>Hanoi cherche à protéger son environnement
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| Des poubelles municipales sans couvercle. |
Ces dernières d’années, des bennes à ordures sans couvercle, remplies de déchets en décomposition, polluent Hanoi, portant atteinte à l’image de la capitale. Aux points de collecte des ordures, le chargement des camions-poubelles présente des inconvénients, en raison notamment des jus de fermentation qui s’échappent des bennes et polluent l’environnement.
Cette situation crée une gêne certaine pour les habitants de Hanoi. «J’habite dans la rue Pham Van Dông, dans l’arrondissement de Bac Tu Liêm. Chaque jour, des centaines de camions-poubelles passent devant mon domicile. Nombreux sont ceux qui manquent de professionnalisme en perdant une partie des déchets qu’ils transportent, sans parler des liquides nauséabonds qui coulent».
L’agglomération de la capitale comprend plus de dix millions d’habitants qui produisent quotidiennement près de 5.600 tonnes d’ordures, lesquelles représentent de nombreuses difficultés en termes de collecte et de traitement. Selon Lê Van Duc, directeur du Service de la construction de Hanoi, le budget pour la propreté urbaine est limité, ce qui empêche l’amélioration de la prise en charge des ordures ménagères. Difficultés accrues par le manque de conscience, sinon de responsabilité, en matière d’hygiène environnementale, de l’habitant, ce qui rend d’autant plus pénible le travail des éboueurs.
D’après Nguyên Phuc Thành, directeur général de la Société des services environnementaux Thang Long, les véhicules chargés du tranport de ces immondices demeurent basiques, ce qui est l'une des raisons de l’accumulation des déchets en certains points de l’agglomération.
Des mesures pour des rues plus propres
Nguyên Phuc Thành souhaite employer des technologies modernes de gestion et de tri des déchets. Un investissement adéquat en la matière permettra d’épargner le budget de la collecte et du traitement des déchets, d’après lui. Pour Nguyên Quang Hiêu, président du Comité populaire de l’arrondissement de Hoàng Mai, l’évidence de l’investissement dans des moyens de transport modernes s’impose aussi.
Son arrondissement a réalisé en urgence un projet global en la matière. Progressivement, les véhicules motorisés se substituent aux bennes et, dans les rues de plus de 7m de largeur, des dépoussiéreurs de grande puissance sont désormais utilisés.
Néanmoins, de telles initiatives ne relèvent toujours que du court terme. Un projet global de collecte et de transport des ordures, à l’échelle municipale, devrait être élaboré pour les périodes 2017-2020 et 2020-2025, en prévoyant la modernisation de la collecte de déchets, la suppression des bennes et poubelles sans couvercles, et la généralisation des dépoussiéreurs pour la propreté des rues.
Rationaliser les collectes d’ordures
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| Chaque jour, Hanoi produit près de 5.600 tonnes d’ordures, et les bennes sont toujours pleines. |
Le ramassage des déchets aux heures de pointe affecte la vie des riverains, mais aussi la circulation, une situation déplaisante qui présente, en outre, des risques d’accidents. En effet, dans de nombreux quartiers de la capitale, entre 16h00 et 19h00, des files de dizaines de bennes pleines d’immondices sont présentes dans les rues. Les camions-poubelles chargés de les ramasser sont encombrants, et le tout provoque des embouteillages, en particulier dans les rues les plus fréquentées dont certaines deviennent «célèbres», comme la rue Khâm Thiên par exemple.
En outre, plusieurs de ces points de collecte sont à proximité immédiate d’établissements scolaires, de zones de loisirs ou de stations de bus, une situation à tout le moins désagréable pour les riverains, temporaires ou non, mais aussi peu souhaitable en termes de santé publique...
Constat fait de ces problèmes, Dào Duc Khanh, directeur adjoint de la Société MTV d’environnement urbain de Hanoi, a décidé de modifier le processus de collecte des ordures ménagères en limitant au minimum l’activité des bennes et camions-poubelles aux heures de pointe. Cette entreprise tient particulièrement à respecter un règlement du Comité populaire municipal selon lequel «Les véhicules spécialisés dans le transport des ordures ne peuvent circuler que de 19h à l’aube». Par ailleurs, de nouveaux équipements seront utilisés, notamment pour le nettoyage de la chaussée publique.
Selon des spécialistes en environnement, la population doit s’impliquer dans le renouvellement de la collecte des ordures en aidant, le cas échéant, les services et entreprises chargés de cette tâche. Sur ce point, le quartier de Thành Công est exemplaire. Les personnes négligentes, habitants comme éboueurs, sont sévèrement sanctionnées en cas de poubelles trouées, de déchets éparpillés aux points de collecte, etc. Depuis cette décision, les ménages du quartier s’assurent de la propreté de l’espace public...
Enfin, traiter la problématique des ordures ménagères implique que la ville organise des campagnes de communication afin de sensibiliser la population à la protection de l’environnement pour une meilleure qualité de vie de tous, et pour une capitale plus verte et plus belle.