>>Hanoi comme vous ne l’avez peut-être jamais vue
>>Exposition «Trois villes la nuit» d’un photographe français
Des longs chemins de fer serpentent entre les maisons baignant dans le silence, des ruelles vides, une maison «à la française» profitant d’un peu de répit. Dans un autre coin de la ville, un petit restaurant reste encore éclairé. Une moto roule vite, quelques citadins se regroupent sur le trottoir. Sébastien Laval, un photographe français passionné par le Vietnam, a pris d’innombrables clichés des villes de Hanoi et de Huê immergées dans la nuit.
L’exposition «Hanoi et Huê 18h/6h» présente une trentaine de photos de Sébastien Laval. |
L’exposition «Hanoi et Huê 18h/6h», comptant une trentaine d’images, a été inaugurée le 14 avril à Sofitel Legend Metropole Hanoi. «J’ai réalisé des photos de la ville de Hanoi dans la nuit depuis 2007. J’ai organisé ma première exposition sur ce sujet en 2012 à l’Institut français de Hanoi. J’ai poursuivi ce travail depuis quelques années, y compris sur la ville de Huê», a partagé Sébastien Laval. Et d’ajouter que l’exposition «Hanoi et Huê 18h/6h» permet de révéler les deux villes d’une nouvelle manière. Les clichés reflètent les paysages urbains «comme on n’a pas l’habitude de les voir», a souligné le photographe. Lolo Zazar, autre photographe français présent au vernissage, a indiqué de «bien aimer le mélange de couleurs dans les photos qui reflètent la vie nocturne des villes».
Pourquoi avoir choisi Hanoi et Huê plongées dans le noir ? «Ce sont déjà des villes très différentes de jour. Hanoi est une ville très active avec beaucoup de gens, de circulation. Huê est plus calme, avec moins de monde. Et c’est sans compter sur, leur architecture, également différente», a expliqué Sébastien Laval. «L’idée, c’est de montrer deux ambiances et deux paysages urbains différents d’une ville à l’autre», a-t-il insisté.
Franck Lafourcade, directeur général de Sofitel Legend Metropole Hanoi, s’est intéressé particulièrement aux clichés sur Hanoi. «Durant la nuit, on voit toujours l’animation, la vibrance, les couleurs, les joies et ses côtés magiques. C’est très bien mis en valeur par Sébastien Laval», a-t-il estimé.
Le Vietnam, une source intarissable d’inspiration
Les photos montrent les villes de Hanoi et de Huê sous un autre regard. |
Avant cet événement, Sébastien Laval avait organisé plusieurs expositions sur le Vietnam, notamment une dédiée aux 54 ethnies nationales. Les collections de photos sont le fruit de plusieurs voyages effectués par l’artiste, dans les quatre coins du pays. Il a avoué avoir été séduit par la beauté des paysages et l’hospitalité des locaux, dès sa première visite en 1995. «Le Vietnam est une source d’inspiration assez importante pour moi. Je continuerai de prendre des images des populations vietnamiennes, et je vais en publier un livre. De plus, je vais poursuivre mon travail sur les villes de nuit», partage-t-il.
Le photographe français publiera bientôt un livre sur la ville de Huê intitulé Huê – City of crying stone, issu de la coopération avec Philippe Bouler, ancien directeur artistique du Festival de Huê pendant plusieurs années. «Nous avons lancé ce projet l’année dernière. Nous sommes allés plusieurs fois à Huê pour photographier la ville. Résultat : nous avons les images qu’on n’a pas forcément d’habitude de voir, sortant un peu des guichets touristiques», a expliqué Sébastien Laval. Et de poursuivre que c’est un livre qui mêle à la fois des textes de Philippe Bouler et des images qu’ils ont réalisées ensemble. «L’idée, c’est de montrer Huê sous un autre regard, avec des textes poétiques qui nous apprennent énormément de choses», a-t-il conclu.
Après Hanoi, les photos seront exposées à l’hôtel La Residence Huê Hotel & Spa, du 29 avril au 4 mai prochain.
Textes et photos : Vân Anh/CVN