>>Troubles à l’ordre public à Dông Tâm : Hanoï prend la parole
En 1980, le Premier ministre a confié au ministère de la Défense la tâche de construire l’aéroport de Miêu Môn sur un terrain relevant des communes de My Luong, Trân Phu et Dông Lac dans le district de Chuong My et de la commune de Dông Tâm dans le district de My Duc. Depuis octobre 2014, toute la zone a été utilisée par l’Armée de l’air et de défense antiaérienne comme base de la Brigade 28.
La commune de Dông Tâm, district de My Duc, dans la banlieue de Hanoï. |
Photo : VNA/CVN |
Par décision N°551 du 27 mars 2015, le ministère de la Défense a récupéré 50,03 ha de ce terrain, dont 46 ha dans la commune de Dông Tâm, et les a attribués au Groupe de télécommunications de l’Armée (Viettel) pour les utiliser au service d'un projet de défense AI.
Auparavant, en raison d'une gestion relâchée de l’administration locale, un certain nombre de résidents du village de Hoành, commune de Dông Tâm, avaient construit des structures résidentielles sur cette superficie gérée par l'armée.
Lorsque le ministère de la Défense a récupéré le terrain, de nombreux résidents ont déposé une plainte auprès des autorités du district de My Duc et de la ville Hanoï.
Les administrations de la commune de My Duc et de Hanoï ont organisé des dialogues et pris diverses mesures de communication pour régler le problème, mais ces résidents n'ont pas respecté strictement la réglementation.
Une situation de plus en plus complexe
Le Comité populaire du district de My Duc a envoyé cinq groupes interdisciplinaires pour travailler avec chaque ménage, mais les habitants ont refusé de signer un document les engageant à ne pas envahir le terrain de défense, et ont poussé les autres à les suivre.
Depuis fin 2016, la sécurité et l'ordre social dans la commune de Dông Tam sont devenus plus complexes, principalement en raison de l'activité des sections locales pour "récupérer" le terrain de défense dans le champ Senh. Les services compétents du district de My Duc, de la ville Hanoï et du ministère de la Défense ont affirmé que cette superficie était le terrain de défense.
Par ailleurs, les résidents ont organisé diverses activités entraînant des troubles dans la localité, en particulier lorsque le groupe Viettel a reçu la zone pour la mise en œuvre de son projet.
Sur la base des documents et d’autres preuves qui font état des infractions graves et organisées, portant atteinte à la sécurité et à l’ordre public sur le plan local, ainsi que de l’activité normale de plusieurs agences, entreprises et écoles, la Police municipale, le Département d’investigation pénale du ministère de la Défense et d’autres organes compétents ont établi des dossiers. Le 30 mars, la Police municipale a décidé d’ouvrir une instruction pour «trouble à l’ordre public», prévu et réprimé par l’article 245 du Code pénal de 1999, le Département d’investigation pénale du ministère de la Défense a décidé de faire de même pour «actes d’opposition à l’encontre d’officiels exerçant une mission publique» conformément à l’Article 257 du même code, et «violation des règles d’utilisation du foncier» de l’Article 173.
Quatre personnes arrêtées
La Police municipale a convoqué à trois reprises les citoyens impliqués, lesquels ont refusé de déférer tout en continuant de commettre des actes d’opposition.
Le 15 avril, la Police municipale a arrêté quatre personnes ayant commis des infractions dans le cadre de l’enquête de «trouble à l’ordre public» dans la commune de Dông Tâm, district de My Duc. Dès l’arrestation de ces personnes, des citoyens de la commune de Dông Tâm se sont rassemblés. Ils ont encerclé et empêché les voitures des forces en mission de quitter la localité. Ils ont en outre séquestré 38 cadres et fonctionnaires du district de My Duc et de la Police municipale dans la Maison de la culture du village de Hoành. Des représentants de l’administration municipale se sont rendus sur place pour leur donner des explications et leur demander de libérer les personnes séquestrées. Les demandes ont été rejetées, certains cadres et fonctionnaires de la ville ont été blessés après des jets de pierres.
Le 18 avril, quatre personnes arrêtées le 15 avril ont été libérées. Elles étaient d’ores et déjà conscientes de leurs infractions et voulaient retourner dans leur localité. Pendant ce temps, 15 personnes des cadres et fonctionnaires séquestrés ont été libérées par des habitants locaux et trois officiels se sont libérés eux-mêmes.
Le champ Senh avait été confié au ministère de la Défense pour gestion et utilisation. Le projet AI est particulièrement important pour la défense et la sécurité nationales. Les plaintes de citoyens de la commune de Dông Tâm ont été traitées par le Comité populaire municipal selon la loi. Cependant, depuis le début de l’année, les demandeurs ont continuellement incité d’autres personnes à commettre des infractions de plus en plus graves : occupation de la propriété du ministère de la Défense, trouble à l’ordre public et à la sécurité locale ainsi qu'à la vie normale de nombreux habitants, actes d’opposition à l’encontre d’officiels exerçant une mission publique, séquestration. Il s’agit de graves infractions. Actuellement, les organes compétents prennent des mesures pour assurer la sécurité et l’ordre dans la commune de Dông Tâm.
VNA/CVN