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Des gendarmes à Bobigny, au nord de Paris, le 16 février 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il y a incontestablement un rendez-vous manqué entre François Hollande et les banlieues. Il y a eu, en 2012, une volonté d’agir pour les quartiers. Mais, aujourd’hui, soyons lucides: en cinq ans, avons-nous apaisé les relations entre la police et la population? Fait régresser le sentiment d’humiliation ? Amélioré l’intégration sociale ?", souligne-t-il tout en notant que "des mesures ont été prises, comme la garantie jeune et les emplois d’avenir".
Le député de Trappes (Yvelines) "veut pacifier la relation entre la police et le contrôlé", le récépissé étant "l'un des moyens" pour y parvenir. "La police pense que cela jette la suspicion sur elle et je comprends l’émoi que cela peut provoquer. Mais qu’un de ses représentants affirme que +bamboula+ est un terme convenable, c’est insupportable. La relation police-contrôlé, ce n’est pas les cowboys et les indiens", insiste-t-il.
M. Hamon rappelle qu'il veut mettre en place "une police des discriminations" à l'instar de la Répression des fraudes. Il s'agirait d'"un corps d'inspecteurs qui, par des contrôles inopinés, s’assure(rait) qu’il n’y a pas de discriminations, par exemple à l’embauche ou à la location, ou encore à l’entrée d’un lieu public en raison de son sexe".
Il accuse son rival Emmanuel Macron d'avoir, sur les banlieues, un discours qui "repose sur une logique individualiste et relève de l'imposture". "Faire croire qu’un jeune sur deux sera chef d’entreprise, c’est un miroir aux alouettes. Il veut que les jeunes aient envie de devenir milliardaires, mais combien seront-ils à le devenir ? L’alternative, ce n’est pas Uber ou tenir les murs", estime-t-il.