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Le président américain Donald Trump lors d'un rassemblement le 18 février 2017 à l'aéroport de Melbourne, en Floride. Photo : AFP/CVN |
Après un premier mois houleux à la Maison Blanche, le milliardaire au programme populiste, nationaliste et protectionniste, a donné un discours au ton combatif, voire agressif, devant des milliers de personnes rassemblées dans un hangar à l'aéroport de Melbourne, en Floride.
"La Maison Blanche fonctionne tellement sans accroc, sans heurt. Croyez-moi, j'ai hérité d'un grand bazar", a lancé le successeur de Barack Obama, sous les cris et les applaudissements de ses partisans.
Pourtant la jeune présidence Trump est secouée par une série de revers politiques, comme la suspension par la justice de son décret anti-immigration, la démission de son conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, par de vives tensions avec les médias et par des fuites à répétition.
Melania prie
Sur ce terrain des meetings qu'il affectionne tant, le président, très à l'aise, portant une veste sur une chemise blanche, col ouvert, a d'abord laissé son épouse Melania dire le "Notre Père", la plus connue des prières chrétiennes.
Il l'a embrassée, avant d'appeler sur scène l'un de ses fans pour l'enlacer et lui laisser dire "Monsieur le président, merci Monsieur!"
Dans un discours de 25 minutes au ton et au contenu identiques à ses meetings en 2016, Donald Trump, s'en est pris une nouvelle fois aux médias "malhonnêtes". Ils les a accusés de propager des "mensonges", des "fausses informations".
À la grande satisfaction d'une foule bon enfant et familiale, le tribun a attaqué une presse généraliste "devenue une grande partie du problème, une partie d'un système corrompu".
"Nous sommes un peuple libre et indépendant, nous ferons nos propres choix. Nous sommes ici aujourd'hui pour dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité", a lancé le président, martelant son slogan de campagne "Rendre sa grandeur à l'Amérique". Il a promis encore de sécuriser les frontières.
'Terroristes islamiques'
Un partisan de Donald Trump, le 18 février 2017 lors d'un rassemblement à l'aéroport Orlando de Melbourne (Floride). Photo : AFP/CVN |
Pour ce faire, la construction d'un mur avec le Mexique va débuter "très bientôt" et "les terroristes islamiques radicaux seront, bon sang, maintenus hors du pays!" M. Trump a égrené d'autres promesses de campagne: ramener l'emploi américain, reconstruire les forces armées et abroger l'assurance-santé Obamacare.
Ses supporteurs - des femmes coiffées de la célèbre casquette rouge "Rendre à l'Amérique sa grandeur, des hommes vêtus du T-shirt "Les motards avec Trump" - étaient au rendez-vous.
"J'aime notre président, il nous défend, nous le peuple", s'est exclamé Gene Huber, un vendeur de voitures de West Palm Beach, venu dans les premiers faire la queue à 04H00 du matin pour ne pas rater Donald Trump.
M. Huber, comme d'autres inconditionnels, ne s'inquiètent pas le moins du monde des premiers pas chaotiques du président Trump."C'est un dirigeant mondial dorénavant qui prend les commandes", a affirmé cet homme blanc de la classe moyenne, représentatif de l'électorat qui a porté au pouvoir ce chef d'État atypique.
"Avec Trump à 100%"
"Il ne doit rien à personne, je suis avec lui à 100%", abonde Robert Sponsler, 64 ans, retraité des chemins de fer de Jacksonville, en Floride. C'est dans cet État très peuplé du Sud-Est des États-Unis, qu'il a remporté le 8 novembre, que Donald Trump passe ce week-end prolongé, dans sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago qu'il a surnommée "la Maison Blanche du Sud".
Mais après un mois de présidence Trump, l'électorat américain est plus polarisé que jamais. Plus de huit républicains et proches des républicains sur dix (84%) approuvent sa conduite des affaires, dans une enquête du centre de recherche Pew.
Si ce taux dans son camp politique correspond à celui de ses prédécesseurs, M. Trump affiche un score historiquement bas pour un début de présidence chez ses opposants, avec à peine 8% de démocrates ou affiliés qui sont satisfaits.
Ce sondage date d'avant le départ de son conseiller diplomatique Michael Flynn, forcé de démissionner le 14 février pour avoir menti sur la teneur de ses contacts avec la Russie avant l'investiture du 20 janvier.