La campagne pour la présidentielle et les législatives du 13 avril débute samedi 22 mars en Guinée-Bissau, des scrutins censés ramener la stabilité deux ans après un coup d'État qui avait à nouveau frappé ce pays habitué à la violence politico-militaire. L'instabilité chronique et l'extrême pauvreté de la Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise de 1,6 million d'habitants qui ne compte plus les coups d'État depuis son indépendance en 1974, ont facilité l'implantation de trafiquants de drogue avec la complicité présumée de hauts responsables de l'armée, dont son chef, le général Antonio Indjai. Ce petit pays d'Afrique de l'Ouest coincé entre le Sénégal et la Guinée, est cité par les organisations internationales de lutte anti-drogue comme l'une des principales plaques tournantes du narco-trafic entre l'Amérique du Sud et l'Europe. Treize candidats se présentent à la présidentielle et ceux de quinze partis aux législatives, des élections qui auraient dû se tenir un an après le dernier coup d'État militaire du 12 avril 2012, mais qui ont été reportées à de nombreuses reprises. Le putsch, mené par le général Indjai, avait renversé le régime du Premier ministre Carlos Gomes Junior et s'était tenu entre les deux tours d'une présidentielle interrompue de facto.
AFP/VNA/CVN