Plusieurs pays, dont le nombre de décès dus au virus de la grippe A (H1N1) est élevé, ont reconnu des faiblesses dans les contrôles de la maladie au sein de la communauté, a fait savoir le vice-ministre de la Santé. "Notre pays doit éviter cette erreur", a indiqué Trinh Quân Huân. Et d'ajouter : "La rentrée scolaire approche, le risque de contamination dans les écoles est très élevé".
Nouvelles instructions du ministère de la Santé
Actuellement, l'épidémie a tendance à s'étendre. Les analyses sur les personnes présentant des symptômes demandent du temps et les retards dans l'annonce des résultats abaissent l'efficacité des traitements. Par ailleurs, les réserves de produits biologiques destinés à tester le virus sont limitées. Les établissements chargés des analyses ne répondent plus aux demandes directes des clients, ceux-ci devant d'abord passer par un médecin, selon le vice-ministre Trinh Quân Huân.
Désormais, les établissements médicaux ne contrôlent que les groupes de cas séropositifs au virus et s'intéressent notamment aux personnes les plus fragiles : enfants de moins de 5 ans, personnes âgées de plus de 65 ans et femmes enceintes. Quant aux cas présentant des symptômes grippaux, il faut appliquer tout de suite le traitement selon les indications du ministère de la Santé toujours d'après M. Huân.
"Dans les écoles, administrations et autres lieux publics, après avoir diagnostiqué un premier cas de grippe A (H1N1), il ne faut plus faire de tests pour les autres personnes ayant des symptômes très nets, a déclaré le vice-ministre. Il faut immédiatement les mettre en quarantaine".
Ces indications du ministère de la Santé visent à bien réagir dans le nouveau contexte selon lequel, l'épidémie connaîtra son pic vers novembre et décembre, avec l'arrivée de l'hiver.
Jusqu'à hier, le Vietnam a compté 2.312 cas porteurs du virus de la grippe A (H1N1), dont 2 décès.
La semaine dernière, environ 5.000 comprimés de Tamiflu ont été envoyés par le Service de la santé de Hanoi à Hô Chi Minh-Ville, à l'Hôpital national des maladies contagieuses et tropicales. L'Institut Pasteur de Hô Chi Minh-Ville est en train de mettre au point un test rapide de détection du virus. Ce kit donne de bons résultats et s'avère assez efficace. Le ministère de la Science et de la Technologie étudie aussi la création d'un produit biologique destiné à dépister le virus. Le ministère de la Santé a demandé à l'Institut Pasteur et au ministère des Science et Technologies de coopérer ensemble pour que le pays puisse produire bientôt à grande échelle ce produit.
Une inspection vient d'être menée dans le Sud par le Département de prévention et de l'environnement. Les contrôles effectués dans certaines écoles et zones industrielles de Hô Chi Minh-Ville, les provinces de Long An et An Giang ont permis de mettre en évidence certains problèmes. Par exemple, la désinfection exécutée dans quelques écoles ne respecte pas les critères du ministère de la Santé. Dans des zones industrielles, les ouvriers contaminés, placés en quarantaine, subissent des réductions de salaire. Ainsi, de nombreux salariés présentant des symptômes grippaux continuent d'aller au travail sans consulter de médecin, ce qui aggrave les risques de contagion dans les zones industrielles. Par ailleurs, les travaux de sensibilisation des travailleurs des ZI se font trop lentement. Nombre d'entre eux n'ont ainsi qu'une vague idée de ce qu'est vraiment cette maladie, des symptômes, des moyens de s'en préserver, etc.
Thuân Thiên/CVN