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La militante écologiste Greta Thunberg dans un cortège de manifestants réclamant l'arrêt d'un projet de huit nouveaux forages pétroliers près d'Arcachon, le 11 février à Bordeaux. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Pétrole ras-le-bol" ou "Et puits quoi encore ?", pouvait-on lire sur les pancartes de militants réunis à l'appel du collectif Stop Pétrole Bassin d'Arcachon, qui a revendiqué 3.000 manifestants - 1.200 selon la préfecture.
"La sortie des énergies fossiles doit commencer maintenant en refusant ce projet", a réclamé Natalie Hervé, porte-parole du collectif, qualifiant ces forages de "mauvais signal" pour les ambitions environnementales de la France.
Greta Thunberg, militante de la lutte contre le réchauffement climatique, faisait étape à Bordeaux au lendemain d'un déplacement dans le sud de la France pour soutenir des opposants au projet d'autoroute A69 Toulouse-Castres.
Greta Thunberg, militante de la lutte contre le réchauffement climatique, faisait étape à Bordeaux au lendemain d'un déplacement dans le sud de la France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La jeune suédoise, keffieh palestinien et imperméable rose, n'a pas pris la parole dimanche 11 février . Mais elle a dansé et scandé des slogans en français et en anglais contre l'industrie pétrolière.
Ces nouveaux forages près d'Arcachon sont souhaités par le groupe canadien Vermilion Energy, titulaire jusqu'au 1er janvier 2035 d'une concession exploitée depuis les années 1960 sur la commune de la Teste-de-Buch, dont la forêt avait été ravagée par les incendies monstres de l'été 2022.
Une cinquantaine de puits y produisent actuellement environ 1.500 barils/jour.
Après un mois d'enquête publique, la commissaire enquêtrice a rendu un avis favorable.
Des manifestants réclament l'arrêt d'un projet de huit nouveaux forages pétroliers près d'Arcachon, le 11 février à Bordeaux. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'instruction est désormais menée par la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) et le projet sera ensuite soumis à un comité départemental chargé de donner un avis au printemps.
Puis il appartiendra au préfet de la Gironde de trancher. En cas d'autorisation, les opposants laissent entendre qu'ils saisiront le tribunal administratif.
"Ces puits de pétrole, ce serait une aberration dans un pays comme la France. On n'en a pas besoin", a déclaré Marie Toussaint, tête de liste Europe Écologie-Les Verts aux prochaines élections européennes, présente à Bordeaux.
En 2017, le gouvernement avait fait voter l'arrêt progressif de l'exploitation des hydrocarbures à l'horizon 2040.
Début décembre, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu avait jugé que, tant que la France avait besoin de pétrole, il n'était "pas plus mal qu'il vienne d'ici plutôt que de le faire venir du bout du monde".
AFP/VNA/CVN